Emotions : un bébé comprend qu'on garde son calme

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news Les tout-petits comprennent qu’un adulte conserve son sang-froid dans une situation émotionnelle difficile.

Cette étude s’inscrit dans ce vaste champ de recherches destinées à mieux cerner la perception qu’ont les jeunes enfants du monde qui les entoure et l’évolution de leurs interactions avec l’autre. « Il arrive souvent que les adultes dissimulent leurs émotions. Ils vivent leurs déceptions avec stoïcisme », expliquent ces chercheurs de l’université Concordia (Montréal). « Les bébés, si prompts à manifester leurs émotions, restent-ils perplexes devant une telle réaction ? Pensent-ils que les adultes réservés sur le plan émotif sont malhonnêtes et donc indignes de confiance ? ».

Une expérience a réuni une centaine d’enfants âgés de 18 mois. Accompagnés de l’un de leurs parents, ils ont assisté à une scène durant laquelle une jeune femme se faisait voler un objet. Dans l’un des scénarios, elle exprimait clairement sa tristesse, alors que dans l’autre, elle restait impassible. La réaction des bébés a été observée en fonction de leurs mouvements oculaires et d’autres attitudes non verbales.

« Parents, détendez-vous ! »


« Nous avons noté que les petits des deux groupes passaient autant de temps à regarder la scène et se tournaient tout autant vers leur papa ou leur maman pour s’assurer que tout allait bien. Ils paraissaient moins inquiets lorsque la jeune femme demeurait impassible, mais ils étaient tout autant disposés à l’aider ». En d’autres termes, « s’ils comprennent que la tristesse est la réaction la plus appropriée dans ces circonstances négatives, ils perçoivent qu’une personne qui garde son calme et son sang-froid n’est pas forcément indigne de confiance ».

Et donc, à 18 mois, un bébé considère qu’il est tout aussi acceptable de rester impassible que d’avoir l’air malheureux après un moment pénible : les jeunes enfants n’estiment pas injustifiée l’absence de réaction émotionnelle et ils sont à même d’établir une relation de confiance avec les personnes qui restent stoïques dans une situation difficile. Comme l’explique l’un des chercheurs : « Parents, détendez-vous ! Rien ne sert de piquer une colère si vous êtes contrarié. Gardez le sourire ! De toute façon, vous conserverez la confiance de votre enfant. »

Source: Infant Behavior and Development (www.journals.elsevier.com/i)

Dernière mise à jour: septembre 2015

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