Grossesse et allaitement : quels médicaments pour ne pas fumer ?

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news Si vous n’arrivez pas à arrêter de fumer avec des méthodes non médicamenteuses durant votre grossesse, vous pouvez recourir à certains médicaments, en accord avec votre médecin. Le Centre belge d'information pharmacothérapeutique (CBIP) a récemment publié un relevé des médicaments autorisés et non autorisés durant la grossesse et l’allaitement.

Pendant la grossesse

Les substituts. Les substituts nicotiniques sont le premier choix quand un traitement médicamenteux s’avère nécessaire durant la grossesse. Ils préviennent l’apparition de symptômes dus à la dépendance physique. L’efficacité des substituts durant la grossesse reste controversée et peu d’études se sont penchées sur la question. En dehors de la grossesse, combinés avec une psychothérapie, ils augmentent les chances de succès.

Concernant la sécurité, les études sur l'animal ont montré un risque accru de malformations en cas de consommation de nicotine. Chez les femmes enceintes, ce risque n’est pas (encore) clairement établi. La nicotine peut également provoquer des arythmies, aussi bien chez la femme enceinte que chez le foetus.

Même si la nicotine comporte certains risques, continuer à fumer est plus risqué que passer aux substituts nicotiniques. Par mesure de précaution, il est recommandé de réduire au maximum la consommation de substituts au cours du premier trimestre de la grossesse. Si le substitut est utilisé jusqu’à l’accouchement, il peut déclencher des symptômes de sevrage chez le nouveau-né.

Les substituts avec libération discontinue (gomme à mâcher, pastille, pulvérisateur buccal, inhalateur) sont préférables aux patchs, qui exposent le fœtus à une quantité totale de nicotine plus importante. Comme les substituts oraux peuvent provoquer des nausées, on peut tout de même opter pour des patchs chez les femmes qui souffrent de nausées et de vomissements. Il est cependant recommandé d’enlever le patch avant de dormir afin de réduire l’imprégnation fœtale.

Varénicline (Champix) et bupropion (Zyban). On dispose à ce stade de trop peu de données scientifiques pour conclure sur l'efficacité de la consommation de ces substances durant la grossesse. Les études chez l'animal n’ont pas montré d’effet indésirable avec le Champix, mais bien avec le Zyban. Les études disponibles sur les effets du bupropion (Zyban) sur les humains ne permettent pas d’être affirmatif sur sa sécurité. Des symptômes de sevrage peuvent survenir chez les nouveau-nés exposés à la fin de la grossesse.

C’est pourquoi le CBIP en déconseille l’usage pendant la grossesse, tout comme il déconseille l’usage des antidépresseurs.

La cigarette électronique. Vu le manque de données sur l’utilisation des cigarettes électroniques et compte tenu du manque de connaissance quant à leur contenu, leur usage est déconseillé durant la grossesse.

Pendant l'’allaitement

Les substituts. La nicotine se retrouve dans le lait maternel, mais le risque pour l’enfant n’est pas connu. Si un substitut est nécessaire, les formes orales sont à privilégier. Ils doivent être pris immédiatement après le nourrissage et arrêtés deux heures avant la tétée suivante.

Varénicline et bupropion. Il n’y a pas suffisamment de données disponibles pour conclure sur la présence de varénicline dans le lait maternel. Le bupropion s’y retrouve, mais les effets de cette présence sur le nourrisson ne sont pas connus.

La cigarette électronique. Vu le manque de données actuellement disponibles sur les conséquences de l’usage de la cigarette électronique et sur sa composition, son utilisation est déconseillée pendant l’allaitement.

Voir aussi l'article : Grossesse : comment arrêter de fumer ?



Dernière mise à jour: juin 2022

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