Prostitution légale : une arme contre le sida

123-koppel-bed-sex-7-4.jpg

news Dans les pays où la prostitution est légalisée, le taux d’infection des prostituées par le VIH est nettement inférieur : les femmes peuvent mieux se protéger.

Une équipe internationale a cherché à établir s’il existait un lien entre le risque d’infection par le virus du sida chez les prostituées et la législation en vigueur dans 27 pays européens. Comme le rappelle le Dr Martine Perez (Journal international de médecine), les prostituées constituent un groupe à très haut risque d’infection par une maladie sexuellement transmissible (MST), dont le sida, notamment du fait de partenaires multiples et de clients qui exigent des rapports sexuels sans préservatif. La toxicomanie, avec injection de drogue par voie intraveineuse, doit aussi être prise en considération dans le risque infectieux (VIH, virus de l'hépatite B...). Les taux de contamination par le VIH varient considérablement d’un pays européen à l’autre. Les chercheurs ont utilisé la banque de données du Centre européen pour le contrôle et la prévention des maladies (ECDC), et ils ont analysé ces statistiques à la lumière de la législation dans chaque pays.

Résultat : « Le taux de contamination par le VIH des professionnelles du sexe est bien plus faible dans les pays où cette activité est au moins en partie légalisée, par rapport à ceux où elle est totalement illégale », explique le Dr Perez. Ainsi, la prévalence s’établit à 4,02% en moyenne (avec de larges variations) là où la prostitution est interdite, contre 0,5% là où elle est au moins partiellement autorisée. « Il n’y a pas de différence claire entre les pays qui acceptent à la fois la vente et l’achat d’actes sexuels et ceux qui n’acceptent que la vente, mais pénalisent le client », observe le Dr Perez.

L’association reste statistiquement significative même en tenant compte de l’usage de drogue par voie intraveineuse. Les auteurs de cette enquête expliquent : « Nos résultats sont concordants avec d’autres travaux qui montrent que le retrait des lois condamnant cette activité protège les travailleuses du sexe, augmente le recours au préservatif, en renforçant le pouvoir de ces femmes de l’imposer, et réduit le risque de violence ».

Source: The Lancet HIV (www.thelancet.com/journals/)

Dernière mise à jour: mars 2017

Vous voulez recevoir nos articles dans votre boîte e-mail ?

Inscrivez-vous ici à notre newsletter.

vous pourrez vous désinscrire quand vous le souhaiterez
Nous traitons vos données personnelles conformément à la politique de confidentialité de Roularta Media Group NV.
volgopfacebook

volgopinstagram