Mal au ventre : un signal d’alarme inattendu

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news Des douleurs au ventre peuvent être le symptôme d’une infection invasive à méningocoque, la bactérie responsable de la méningite. Mais ce signe est encore peu reconnu.

Le méningocoque est responsable de maladies graves, la méningite donc, mais aussi la septicémie. Les symptômes initiaux d’une infection peuvent beaucoup varier, et sont souvent non spécifiques, indique le Centre national français de référence des méningocoques. Et parmi ces signes, il y a les troubles du système digestif.

Les chercheurs ont analysé les cas d’infection invasive à méningocoque confirmés en France entre 1991 et 2016. Ils se sont surtout intéressés aux patients qui ont présenté au moins l’un des symptômes digestifs suivants dans les 24 h précédant le diagnostic : douleurs abdominales, gastro-entérite (diarrhée et vomissements), diarrhée seule. Ces signes n’ont concerné qu’un faible nombre de cas sur toute la période considérée ici, sachant cependant que la proportion a considérablement augmenté ces trois ou quatre dernières années.

Le mal au ventre seul est le symptôme le plus fréquent (64%), suivi par la gastro-entérite (25%) et la diarrhée seule (11%). Un patient sur cinq a subi une intervention chirurgicale, les médecins soupçonnant une appendicite ou un autre problème intestinal nécessitant une opération. Sur l’ensemble de ces cas à symptômes digestifs, le taux de mortalité s’élève à 20%, contre 10% quand on considère toutes les infections invasives à méningocoque.

La souche prédominante est le méningocoque W, d’apparition relativement récente en Europe. Il est possible que cette souche induise une réponse inflammatoire plus intense dans l’abdomen, ce qui expliquerait les signes digestifs. En tout cas, poursuivent en substance les chercheurs : « Notre étude montre que les signes abdominaux sont de plus en plus fréquents lors d’une infection invasive à méningocoque. Le retard dans le traitement et la virulence de la bactérie peuvent expliquer le taux de mortalité élevé. L’identification rapide de ces symptômes est un élément clé de l’amélioration de la prise en charge des patients ».

Source: Clinical Infectious Diseases (https://academic.oup.com/ci)

Dernière mise à jour: juin 2018

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