Aider les autres : devient-on plus généreux avec l’âge ?

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news Au fur et à mesure que l’âge avance, la tendance serait à faire preuve de davantage de générosité, d’altruisme, avec une propension croissante à aider les autres lorsque les circonstances s’y prêtent.

Les interactions sociales sont cruciales pour le bien-être, et pour la santé physique et mentale de manière générale. Si ceci est vrai à tous les âges, cela l’est plus encore chez les seniors et les personnes âgées. L’une des composantes fondamentales du lien social porte sur la capacité à réaliser des efforts pour venir en aide aux autres. Une équipe britannique (université de Birmingham) s’est demandé si cette disposition évoluait avec l’âge, sachant que la réponse à cette question induit des implications importantes sur le plan sociologique, en éclairant notre compréhension du comportement humain et de la structure sociétale.

Donner de manière désintéressée

Deux groupes ont été constitués : d’un côté des grands adolescents ainsi que des adultes jeunes et d’âge moyen (18 - 36 ans), de l’autre des seniors et des personnes âgées (55 - 85 ans). Ils ont participé à une expérience configurée pour l’occasion et visant à déterminer les efforts que les participants étaient prêts à consentir pour gagner de l’argent soit pour eux, soit pour les autres, soit pour les deux.

Que constate-t-on ? D’abord, lorsque la tâche nécessite un faible investissement personnel pour aider les autres, les jeunes sont disposés à fournir un effort équivalent à celui des plus âgés. Mais ensuite, lorsque l’effort devient plus exigeant, les plus âgés sont bien plus susceptibles de donner de leur personne de manière désintéressée. Chez les jeunes, ce surcroît d’effort se manifeste surtout lorsque la récompense bénéfice à la fois à eux-mêmes et aux autres.

Les besoins émotionnels changent

Les chercheurs en déduisent que globalement, l’altruisme et la générosité se renforcent avec l’âge qui avance. Ceci n’est pas une généralité, mais une tendance. Explication ? Les auteurs avancent des hypothèses biologiques et socioculturelles. Ainsi, la théorie dite de la sélectivité socioémotionnelle indique que lorsqu’on avance en âge, les besoins émotionnels changent, ce qui influence les objectifs et les motivations dans l’existence, avec sans doute une aspiration plus grande à s’ouvrir aux autres par l’altruisme et la générosité. A un âge plus jeune, la perspective est (très) différente : lorsqu’il s’agit de faire de gros efforts, ceux-ci doivent d’abord présenter un bénéfice personnel, et s’ils profitent indirectement à d’autres, pourquoi pas. Inutile d’insister sur le fait qu’on se situe dans le champ de la psychologie expérimentale, avec les nuances que cela suppose dans la « vie réelle ».

Voir aussi l'article : Bénévoles : le cerveau vieillit moins vite

Source: Psychological Science (https://journals.sagepub.co)

Dernière mise à jour: mai 2021

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