Le virus respiratoire syncytial (VRS)

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Le virus respiratoire syncytial (VRS)

dossier Le virus respiratoire syncytial (VRS) est la cause la plus fréquente d'infections respiratoires chez les jeunes enfants, en particulier les bébés et les nourrissons, avec un risque d'évolution vers la bronchiolite. Les adultes ne sont pas à l'abri, sachant cependant que le risque est faible et que, sauf circonstances particulières (singulièrement si elle affecte une personne âgée), l'infection présente un caractère bénin (rhume ou pseudo-grippe).

Le VRS est le seul germe respiratoire qui peut toucher les nourrissons de moins de 2 mois malgré la présence d'anticorps maternels. Presque tous les enfants vont être concernés par cette infection.

Les mutations virales constantes expliquent que les épisodes infectieux sont susceptibles de se reproduire. On estime qu'environ 2% des nourrissons atteints par le VRS devront être hospitalisés, avec des risques encore plus importants chez les enfants prématurés. Le VRS est saisonnier. Il sévit essentiellement d'octobre à mars. On ne dispose pas de vaccin.

Un microbe hautement contagieux


Le virus, très contagieux, est transmis par des gouttelettes de salive et par les mains (de manière directe ou indirecte, via des objets manipulés).

Les voies de pénétration du virus dans l'organisme sont le nez, les yeux et la bouche. Dans des environnements propices, le VRS peut survivre durant plusieurs heures. C'est le cas en particulier des espaces confinés et surchauffés. Sur des supports comme les vêtements, les mouchoirs ou les mains, il ne résiste pas plus d'une heure.

Les symptômes

Au départ, une infection par le VRS s'apparente à un rhume, avec le nez bouché et une production de mucus, une respiration sifflante, des quintes de toux, des salves d'éternuements et parfois une fièvre modérée. En s'étendant aux voies respiratoires inférieures, l'infection peut évoluer vers une bronchiolite ou une pneumonie.

En cas de première infection par le VRS, 25 à 40% des enfants vont présenter les symptômes de la bronchiolite et il n'est pas rare qu'elle occasionne aussi une otite.

Chez les bébés


Les voies respiratoires, très fines, peuvent facilement être encombrées ou obstruées en raison de l'épaississement des muqueuses. Tous les nourrissons sont potentiellement concernés, mais les bébés prématurés et ceux qui ont présenté des problèmes respiratoires peu de temps après la naissance sont les plus fragiles.

Les voies respiratoires étant bouchées, l'air inspiré circule vers et dans les poumons avec de grandes difficultés. Ceci se traduit une respiration rapide et saccadée, un essoufflement, des sifflements, et le cas échéant une détresse respiratoire.

D'autres symptômes sont observés : une perte d'appétit, l'enfant n'a pas envie de boire (attention au risque de déshydratation), une cyanose (couleur bleutée) des lèvres, des mains et des pieds, des apnées du sommeil...

Chez l'adulte


L'infection se cantonne généralement aux voies respiratoires supérieures, avec des manifestations modérées, de type rhume ou pseudo-grippe. Les conséquences sont bénignes, sauf chez les personnes âgées, qui s'exposent à un réel danger de développer une pneumonie. Les résidents en maison de repos sont particulièrement concernés, et les pics épidémiques sont à surveiller de très près pendant la saison froide.

Les enfants à risque

Une première infection n'est pas protectrice pour l'enfant, en ce sens que d'autres peuvent survenir, et ceci dès les semaines ou les quelques mois qui suivent. Il est cependant habituel qu'elles présentent alors un caractère moins aigu. Il n'empêche que le risque de complications n'est jamais à exclure.

Les bébés les plus fragiles


• Les enfants de moins de 2 ans souffrant d'une pathologie respiratoire ou pulmonaire chronique, d'anomalies neuromusculaires ou de problèmes aux muscles respiratoires.

• Les enfants de moins de 2 ans présentant une anomalie cardiaque congénitale.

• Les enfants avec une immunité perturbée ou déficiente (infection à VIH ou leucémie lymphatique aiguë, notamment).

• Les prématurés nés avant 32 semaines de grossesse.

Concernant les apnées et la détresse respiratoire liées au VRS, elles sont plus fréquentes chez les nourrissons de moins de 2 mois, les bébés avec des antécédents d'apnée et les enfants prématurés (avant 32 semaines de gestation).

Les traitements

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A la maison


Aucun médicament ne s'attaque directement au VRS. C'est l'organisme qui doit le combattre et l'éliminer (comme c'est également le cas pour le virus de la grippe, par exemple). En règle générale, ce processus dure une dizaine de jours.

Ceci étant, les symptômes - nez qui coule, fièvre... - peuvent évidemment être traités, après avoir pris un avis médical. Les parents se montreront très attentifs aux signes respiratoires qui pourraient traduire une aggravation de la maladie et feront preuve d'une grande vigilance par rapport au risque de déshydratation.

Le médecin pourra recommander l'usage d'un aérosol et des séances de kinésithérapie, notamment pour faciliter l'élimination des glaires. Le nez de l'enfant sera régulièrement nettoyé avec du sérum physiologique.

A l'hôpital


Si l'état de santé s'aggrave, une hospitalisation pourra être nécessaire. Une détresse respiratoire, une perte de poids importante et une déshydratation sont autant de situations qui appellent une prise en charge spécialisée (oxygénation, alimentation et hydratation assistées, parfois administration d'antiviraux...).

Sauf surinfection bactérienne, les antibiotiques sont inutiles.

La prévention

Ne pas fumer en présence de l'enfant, et plus généralement dans l'habitation.

• Eviter les contacts, même indirects, entre un nourrisson malade et un bébé en bonne santé.

• Ne jamais emmener un enfant de moins de 2 mois dans des endroits surchauffés, confinés, très fréquentés.

• Lorsqu'on est enrhumé, les bisous et les câlins à un bébé sont à proscrire.

• Après utilisation - une seule ! -, il faut jeter son mouchoir en papier à la poubelle.

• Accorder une grande attention à l'élimination des poussières : les microbes peuvent y survivre longtemps.

Aérer quotidiennement la chambre du bébé et veiller à ce qu'il n'y fasse pas trop chaud (entre 18 et 20 °C, c'est parfait).



Dernière mise à jour: août 2015

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