Crise de goutte : comment soulager la douleur ?

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news La goutte est une maladie relativement fréquente. Son symptôme le plus caractéristique se traduit par une vive douleur au gros orteil : que faire pour calmer la crise ?

La crise de goutte est provoquée par la précipitation de cristaux d’urate dans une articulation. Ce phénomène est causé par un excès d’acide urique dans le sang, soit en raison d’une sur-production (notamment liée aux apports alimentaires), soit par une élimination insuffisante (problème rénal, médicaments…). Il est utile de noter que la plupart des personnes présentant un excès d’acide urique ne souffrent pas de crise de goutte, et lorsqu’elle se produit, elle affecte plus souvent les hommes après 40 ans et les femmes après 60 ans.

Typiquement, la crise survient la nuit et concerne principalement le gros orteil : la douleur est vive et brutale, l’articulation devient rouge, chaude, gonflée et impossible à bouger. En l’absence de traitement, la crise s’estompe d’elle-même en trois à dix jours, sachant qu’elle récidive souvent. A défaut de prise en charge, l’évolution conduit à des dépôts d’acide urique dans plusieurs endroits de l’organisme, surtout les articulations (arthrite goutteuse), la peau (gonflement : le tophus) et les reins (néphropathie).

Que faire contre la douleur ? « L’application de glace sur la ou les articulations atteintes diminue la douleur, sans effet indésirable majeur », explique la revue médicale Prescrire. A propos des médicaments, le premier choix est un anti-inflammatoire non stéroïdien (Ains), l’ibuprofène (sans dépasser 1200 mg par jour) ou le naproxène. Leurs effets indésirables possibles, surtout à doses importantes, ne sont certainement pas à négliger (hypersensibilité, troubles digestifs, rénaux et cardiovasculaires…). Si les Ains sont à écarter ou sont inefficaces, poursuit Prescrire, la colchicine est « un traitement de choix », mais son utilisation s’avère délicate en raison d’un risque de surdosage à des doses proches de la dose thérapeutique : le point d’équilibre est subtil. Un corticoïde oral constitue une alternative à la colchicine, sachant que les effets indésirables augmentent avec la posologie et la durée du traitement. Et quand la douleur est mal soulagée par les Ains ou la colchicine, la morphine à dose minimale efficace est à considérer.



Dernière mise à jour: août 2017

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