Lire sur le visage : une remise à niveau, Dr Lightman ?

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news Les expressions émotionnelles fondamentales, considérées comme partagées par tous les êtres humains, ne seraient pas aussi universelles que cela. Le Dr Lightman (Lie to Me) devra se mettre à jour.

Joie, colère, surprise, peur, dégoût, tristesse : ces émotions, que le Dr Lightman parvient à si bien identifier sur les visages, ne seraient pas perçues de la même manière partout à travers la planète. C’est du moins ce qu’affirment des chercheurs de l’université de Glasgow (Ecosse), qui considèrent que la culture intervient de manière cruciale.

En fait, résument-ils dans la revue « PNAS », il y a l’inné – fruit de l’évolution – et l’acquis, qui diffère selon les régions du globe qui nous ont vu naître et grandir. Cette théorie ne va pas de soi, n’est pas une évidence : les expressions faciales des six émotions « basiques » sont considérées, par beaucoup, comme universelles.

L’équipe écossaise a procédé à une expérience, certes sur un groupe restreint (une trentaine de volontaires), dont les enseignements ne manquent pas d’intérêt. La moitié des participants étaient des Occidentaux, l’autre moitié des Asiatiques, immigrants récents et donc pas encore imprégnés de la culture locale. Il leur a été demandé d’identifier, sur plusieurs milliers de visages affichés sur un écran d’ordinateur, les signes des six expressions « fondamentales » (par contraction virtuelle des muscles faciaux, par élargissement ou rétrécissement des yeux, par soulèvement ou abaissement du coin de la bouche…).
Il apparaît, comme l’explique Futura Sciences, que les Occidentaux s’accordent parfaitement pour ranger les émotions dans les six grandes catégories, et pour évaluer leur niveau d’intensité. Les Asiatiques, en revanche, ont une perception différente : à l’exception du sourire, il leur a été beaucoup plus difficile de classer les autres expressions. De plus, l’intensité émotionnelle était, pour eux, davantage liée aux yeux qu’à d’autres traits, plus « parlants » pour les Occidentaux.

Evidemment, ces observations – réalisées dans le cadre d’une étude limitée – ne peuvent prétendre, elles non plus, à la généralisation. Toutefois, elles devraient inciter à aller au-delà dans la compréhension des manifestations faciales de l’émotion ; sachant que les six grandes catégories instituées de ce côté-ci de la planète voici bien longtemps ne tiennent sans doute pas suffisamment compte de ce qui prévaut ailleurs.



Dernière mise à jour: août 2012

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