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C’est en tout cas le « pronostic » avancé par un chercheur américain, qui s’est penché sur l’espérance de vie des présidents des Etats-Unis.
Jay Olshansky (université de l’Illinois) a conduit une étude destinée à comparer l’âge de décès des présidents américains par rapport à l’espérance de vie moyenne à leur époque. Il publie les résultats de ses travaux dans le journal de l’Association médicale américaine (Jama). Et il s’avère que devenir « Mister President » ne présage pas d’un décès précoce ; imputable, en particulier, au stress extrême et à la charge de travail liés à la fonction.
En fait, indique le Pr Olshansky, deux tiers des présidents américains décédés de mort naturelle ont vécu plus longtemps que leurs contemporains. Et bien davantage pour les tout premiers, dont beaucoup ont succombé vers les 80 ans, à une époque où l’espérance de vie plafonnait à 35-40 ans.
« L’impression de vieillissement accéléré des présidents est un sentiment, pas un fait scientifique », indique Jay Olshansky. « Et quand bien même : les cheveux blancs et les rides ne sont pas des causes de mortalité. » Il ajoute que le suivi médical étroit dont bénéficient les chefs d’Etat n'est sans doute pas une garantie de bonne santé, mais le gage d’une prise en charge optimale.
Enfin, à la question de savoir ce qu’il adviendra du président Obama, le Pr Olshansky s’est laissé aller à un pronostic, en tenant compte de son éducation, de son état de santé actuel et de l’accès à des soins de qualité : 82 ans. « Au moins », s’est-il empressé d’ajouter.
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