Sexualité : excitation et désir, c'est différent

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news L’érection et la lubrification vaginale n’expriment pas forcément le désir sexuel. Et l’inverse est vrai aussi : l’envie n’engendre pas toujours ces processus.

Ces recherches conduites à l’université McGill (Montréal) sont toujours en cours, mais elles viennent de livrer leurs premiers enseignements, qui ne manquent pas d’intérêt. Quelque 150 volontaires, des hommes et des femmes âgés de 18 à 50 ans, ont été recrutés pour participer à ces expériences.

Le principe a consisté à les installer – à tour de rôle… - dans une pièce aménagée dans le style d’une chambre à coucher. Assis ou étendu sur un lit, chacun a visionné un film pornographique, pendant qu’une caméra à infrarouge thermique observait les modifications de température dans les organes génitaux. Dans le même temps, les sujets devaient exprimer l’intensité du désir sexuel (sur une échelle de zéro à dix).

Il s’agit donc d’un « environnement de laboratoire », nécessaire pour objectiver – disons-le comme cela – les constatations, avec pour intention de mieux cerner la distinction entre les troubles liés au désir sexuel (« ce qui se passe dans la tête ») et ceux liés à l’excitation sexuelle (« ce qui se passe dans les organes génitaux »). Les participants ont également été interrogés sur la manière dont ils avaient réagi dans diverses circonstances érotiques « réelles ».

Que peut-on retenir à ce stade ?

La masturbation et les fantasmes ne renvoient pas forcément au « vrai » désir sexuel.
• Les hommes établissent une distinction entre le désir sexuel et l'érection : celle-ci n’implique pas nécessairement qu’ils aient envie.
• Chez les femmes, le manque d’intérêt sexuel entraîne souvent des problèmes d’excitation, et chez l’homme, les soucis d’excitation (d’érection) risquent de faire baisser le désir.
• Une femme peut être physiquement prête pour le rapport sexuel (lubrification) tout en se heurtant à des problèmes de désir (le passage à l’acte dépend davantage de son état d’esprit).
• Un homme peut ressentir intensément le désir, sans que la température de ses organes génitaux montre de réaction aussi significative : l’érection n’est donc pas automatique, contrairement à ce que beaucoup croient, et ceci même sans problème « mécanique » sur ce plan.

Les recherches se poursuivent donc, et l’un de leurs axes va concerner les travailleuses du sexe, en comparant différents contextes (relation avec leur partenaire, comparée à un rapport avec un client, et avec la masturbation).

Source: Université McGill (www.mcgill.ca/fr)

Dernière mise à jour: octobre 2013

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