Troubles du spectre de l’autisme : les résultats prometteurs d’un médicament pour l’épilepsie

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Une nouvelle étude menée par des chercheurs français apporte des résultats prometteurs sur les ions bromures, normalement utilisés pour traiter l’épilepsie, dans le traitement de l’autisme.

Pour rappel, aucun traitement médicamenteux ciblant de façon spécifique l’autisme n’existe à ce jour. La prise en charge des troubles du spectre de l’autisme (TSA) est donc principalement psychosociale, et les médicaments proposés visent à traiter les pathologies associées : agitation, troubles du sommeil, épilepsie...

L’épilepsie est un comorbidité fréquemment observée dans les TSA. Les deux troubles partageraient certains mécanismes pathologiques, comme un défaut dans la formation des circuits inhibiteurs. Partant de ce postulat, des scientifiques ont émis l'hypothèse que les ions bromure, utilisés depuis longtemps comme médicament antiépileptique, pourraient soulager les principaux symptômes du TSA.

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L’efficacité du bromure de sodium

Des chercheurs et chercheuses de l’Inserm, du CNRS, de Inrae et de l’université de Tours ont donc testé ce traitement, généralement prescrit dans l’épilepsie résistante aux traitements classiques, sur trois modèles de souris qui présentaient différentes mutations génétiques responsables du phénotype ( c’est-à-dire l’ensemble des caractères) autistique. Les chercheurs ont constaté un effet positif des ions bromure sur le phénotype autistique : le comportement social des animaux était restauré et les comportements stéréotypés diminués. Les scientifiques ont également constaté une diminution de l’anxiété.

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Des options thérapeutiques prometteuses pour l'autisme

Sur la base de ces résultats prometteurs, l’objectif est maintenant de mettre sur pied un essai clinique sur des patients adultes. « Le fait que des effets bénéfiques soient observés dans trois modèles différents (de souris qui présentent des mutations génétiques, ndlr) permet d’être un peu plus confiant quant à la capacité du traitement à être généralisable à plusieurs sous-groupes d’individus autistes lors de futurs essais cliniques », soulignent Jérôme Becker, chercheur Inserm et Julie Le Merrer, chercheuse CNRS, derniers auteurs de l’étude dans un communiqué de l’Inserm. De nouvelles options thérapeutiques pour l’autisme à venir ?

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Sources :
neuropsychopharmacology
inserm

auteur : Amélie Micoud - journaliste santé

Dernière mise à jour: juin 2022

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