Mini-AVC (AIT) : symptômes d'alerte et risques d'AVC

dossier Un accident ischémique transitoire (AIT), couramment appelé mini-AVC, est une interruption temporaire du flux sanguin dans une partie du cerveau. Il est souvent causé par un caillot. Des symptômes typiques d'un AVC apparaissent, puis disparaissent spontanément en moins d'une heure sans laisser de séquelles. À un détail près, environ 10 % des personnes ayant subi un AIT développeront un AVC dans les heures ou les mois qui suivent. Il s'agit donc d'une urgence médicale. Quels sont les symptômes d'alerte d'un mini-AVC ?

Qu'est-ce qu'un mini-AVC (AIT) ?

Un AVC (ischémique) est causé par l’obstruction d’une artère cérébrale par un caillot sanguin (thrombus) ou une plaque d’athérosclérose. Cette obstruction prive la zone du cerveau touchée d’oxygène et de nutriments, provoquant la mort progressive des cellules cérébrales. Il s'agit d'une urgence médicale absolue. Sans traitement, le patient risque de graves séquelles ou la mort.

Dans le cas d'un mini-AVC ou d'un AIT (accident ischémique transitoire), le problème commence de la même façon mais l'obstruction de l'artère ne dure pas. La circulation sanguine reprend en moins d'une heure (souvent en 2 à 30 minutes) et les symptômes d'AVC disparaissent complètement dans la foulée. Le mini-AVC ne laisse aucuns lésion cérébrale permanente. Toutefois, en cas de symptômes, il est essentiel de consulter immédiatement un professionnel de santé. Un AIT est souvent suivi par un AVC, aux conséquences bien plus graves.

Voir aussi l'article : Accident vasculaire cérébral (AVC) : causes, symptômes et traitement

Risques d'AVC après mini-AVC

Un AIT est un signal d'alerte majeur. Le risque de faire un AVC dans les suites immédiates d'un AIT est élevé :

  • environ 5 % dans les 48 premières heures,
  • environ 10 % dans la semaine qui suit,
  • 15 à 20 % dans les 3 mois.

Les personnes victimes d’un mini-AVC sont généralement hospitalisées, au moins sur une courte période, afin de passer des examens et de pouvoir être traitées rapidement si un AVC survient peu après l’AIT.

En bref, même si les symptômes disparaissent rapidement, il faut agir comme s’il s’agissait d’un vrai AVC : appelez immédiatement le 112.

Symptômes d'un mini-AVC

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Les signes d'un AIT apparaissent soudainement et sont similaires à ceux d'un AVC  :

  • Engourdissement ou faiblesse d'un côté du visage, d'un bras ou d'une jambe.
  • Difficulté à parler ou à comprendre le langage (confusion).
  • Trouble de la vision d'un œil ou des deux.
  • Perte d'équilibre ou de coordination.

Chez les femmes, certains symptômes peuvent être plus subtils ou atypiques :

  • Fatigue inhabituelle.
  • Faiblesse générale.
  • Nausées ou vomissements.
  • Troubles de l'humeur ou confusion.
  • Douleurs thoraciques ou essoufflement.

Ces manifestations peuvent être facilement ignorées ou attribuées à d'autres causes, retardant ainsi la prise en charge. Il est essentiel de se concentrer sur « tout symptôme soudain ou perte de fonction inexpliquée. L'essentiel est que ce soit soudain », explique le Dr Khatri, directeur de l'équipe AVC de l'Université de Cincinnati.

Si vous ou une autre personne présentez des symptômes d'AIT : Appelez immédiatement le 112.

Voir aussi l'article : AVC : les symptômes d'alerte

Facteurs de risque du mini-AVC

Les principaux facteurs de risque d'un mini-AVC sont les mêmes qu'un AVC :

  • Hypertension artérielle.
  • Tabagisme.
  • Diabète.
  • Hypercholestérolémie.
  • Sédentarité.
  • Âge avancé.
  • Antécédents familiaux d'AVC ou de maladies cardiaques.
  • Antécédents d'AIT ou d'AVC

Chez les femmes, des facteurs supplémentaires peuvent augmenter le risque :

  • Utilisation de contraceptifs hormonaux ou de thérapies hormonales substitutives.
  • Grossesse et post-partum, en raison du risque accru de thrombose.
  • Migraines avec aura.
  • Antécédents de prééclampsie ou de diabète gestationnel.

Voir aussi l'article : 10 conseils pour réduire le risque d'AVC

Quel traitement après un mini-AVC ?

Un mini-AVC est un signal d’alerte majeur qui nécessite un suivi médical rigoureux. Le but est de réduire au maximum le risque d’AVC dans les jours et semaines qui suivent.

Selon la cause identifiée, le médecin peut prescrire :

  • Des médicaments fluidifiants du sang (antiplaquettaires comme l’aspirine, ou anticoagulants en cas de trouble du rythme cardiaque comme la fibrillation atriale).
  • Des médicaments pour contrôler la tension artérielle, le cholestérol ou le diabète, s’ils sont trop élevés.
  • Parfois, une intervention sur les artères du cou (carotides) si elles sont très rétrécies.

À côté des traitements médicamenteux, il est indispensable d'adapter son hygiène de vie pour réduire le risque d’AVC :

  • Arrêtez de fumer.
  • Limitez votre consommation d’alcool.
  • Mangez sainement, en privilégiant les fruits, légumes et fibres.
  • Pratiquez une activité physique régulière adaptée à votre condition.
  • Surveillez votre poids et maintenez un poids santé.
  • Gérez votre stress et vos émotions au quotidien.

Sources
https://www.heart.org
https://www.msdmanuals.com
https://www.mayoclinic.org

auteur : Olivia Regout - journaliste santé

Dernière mise à jour: septembre 2025

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