Mauvais sommeil : attention aux somnifères

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Mauvais sommeil : attention aux somnifères

dossier En Belgique, une quarantaine de différents types de somnifères et de calmants sont disponibles en pharmacie. Un adulte sur dix en consomme tous les jours. Avec quel résultat ? Et quels sont les risques de dépendance ?

Les femmes sont proportionnellement deux fois plus nombreuses que les hommes à prendre régulièrement des benzodiazépines : 17% contre 7%. Pourquoi ? Plusieurs pistes sont avancées, parmi lesquelles le fait que les femmes aborderaient plus facilement cette problématique avec leur médecin, ce qui se traduit logiquement par davantage de prescriptions.

Voir aussi l'article : Comment faire pour mieux dormir

Une aide temporaire

Il est admis que les somnifères et les calmants peuvent intervenir en tant qu'aide ponctuelle, lorsque des troubles du sommeil accompagnent une période difficile de l'existence. Ce qui revient à dire que ces médicaments ne doivent être administrés que durant un laps de temps limité, aussi court que possible.

Pourtant, la réalité des choses est très différente, et dans bien des cas, la prescription est renouvelée (quasi) automatiquement ; ce qui conduit à une consommation chronique, qui perdure depuis de nombreuses années. Une discussion sur d'autres options thérapeutiques devrait intervenir très tôt dans la prise en charge, afin de limiter les risques d'accoutumance, pour ne pas dire de dépendance aux somnifères. Qui plus est, ces médicaments ne traitent pas la cause du problème, mais l'un de ses symptômes.

Quelle dépendance ?

Elle est de nature physique et psychologique.

La dépendance physique. Un arrêt brusque du traitement entraîne un syndrome de sevrage, qui se traduit notamment par de l'irritabilité, des difficultés de concentration, de l'anxiété et... des troubles du sommeil. Autrement dit, les plaintes qui avaient motivé la prise des somnifères et des calmants, et qui inciteront à en reprendre. Un cercle vicieux, en somme.

La dépendance psychologique. Impossible de ne pas prévoir un boîte de tranquillisants à portée de la main, au cas où... Et une autre en réserve, on ne sait jamais.

La qualité du sommeil

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Les hypnotiques favorisent l'endormissement, mais perturbent les cycles naturels du sommeil, et en particulier deux phases récupératrices très importantes : le sommeil paradoxal (lorsque se produisent les rêves) et le sommeil profond.

La conséquence est double : le corps et l'esprit sont moins reposés et moins efficaces durant la journée qui suit.

Outre les dangers de dépendance et d'altération de la qualité du sommeil, les hypnotiques exposent à des effets indésirables comme de la somnolence diurne, des troubles de la mémoire et une baisse de la vigilance.

Ces répercussions affectent davantage les personnes âgées (plus sensibles à l'action de ces médicaments), alors particulièrement vulnérables aux risques de chute et de fracture (singulièrement de la hanche).

Comment arrêter ?

Difficile, mais certainement pas impossible.

Le patient doit procéder de manière progressive (en diminuant graduellement les doses) et toujours sous contrôle médical, indispensable en particulier pour aider à surmonter le syndrome de sevrage. Le médecin traitant jugera de l'opportunité de se tourner vers un spécialiste du sommeil, afin de déterminer l'origine de ces troubles et d'entreprendre un traitement de fond ciblé et personnalisé.

Voir aussi l'article : Comment bien choisir son matelas, son sommier et son oreiller



Dernière mise à jour: janvier 2024

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