Quel lien entre les battements du coeur et la criminalité ?

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news Une faible fréquence cardiaque au repos à l’adolescence constitue-t-elle un indicateur du risque de commettre un acte criminel plus tard dans l’existence ? C’est possible...

Le lien peut paraître curieux, mais cette constatation repose sur le suivi pendant une trentaine d'années de quelque 700.000 adolescents. Leur fréquence cardiaque a été relevée au départ et les actes de criminalité violente et non violente, de blessure intentionnelle et non intentionnelle, ainsi que d’agression, ont été recensés. L’analyse de ces données a été réalisée par une équipe suédoise (Karolinska Institutet).

Que constate-t-on ? Parmi les adolescents avec une faible fréquence cardiaque au repos (moins de 60 battements par minute), la probabilité de commettre un acte violent est supérieure de 39% par rapport à ceux qui affichent une fréquence cardiaque élevée au repos (au-delà de 80 battements / minute), alors que le risque de commettre un acte criminel non violent est 25% plus élevé. Ces observations ont aussi été relevées, mais de manière moins nette, en ce qui concerne la pression artérielle systolique (le chiffre le plus haut).

Les chercheurs rappellent qu’une faible fréquence cardiaque chez l’enfant a été déjà été associée à des troubles du comportement (agressivité, difficultés relationnelles…). Ils indiquent que ce lien renverrait à l'activité du système nerveux autonome (celui qui régule nos fonctions automatiques : digestion, respiration, cœur, circulation sanguine…), dont il s’agit de comprendre, par des études à venir, le rôle dans ce contexte. Peut-être une activité perturbée de ce système, couplée à des facteurs environnementaux (contexte familial et social, en particulier), incite-t-elle l’individu à chercher des stimulations fortes, des prises de risque, des mises en danger, voire aussi une excitation par la violence ? Les auteurs de cette étude vont jusqu’à considérer que la fréquence cardiaque et d’autres mesures de l’activité du système nerveux autonome pourraient contribuer au développement de la prévention de la violence et du comportement antisocial.

Source: JAMA Psychiatry (http://archpsyc.jamanetwork)

Dernière mise à jour: janvier 2016
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