L’apprentissage de la lecture modifie le cerveau

news Notre cerveau est structuré par des zones spécialisées, qui remplissent chacune des tâches spécifiques : voir, entendre, penser, souffrir, rêver… Mais l’activité de ces régions n’est pas figée. Non seulement elles interagissent, mais en plus, des modifications peuvent intervenir en fonction des événements. C’est le cas lors de l’apprentissage de la lecture.

Pour visualiser la manière dont fonctionne le cerveau, les spécialistes recourent à une technologie d’imagerie médicale, appelée IRM fonctionnelle. Lorsqu’une tâche est effectuée, la zone cérébrale concernée s’anime, sous le « regard » de la machine. La revue « Science » publie une étude internationale qui met en évidence un mécanisme de redistribution de l’activité cérébrale lorsqu’un enfant ou un adulte apprend à lire. Pour évaluer ce phénomène, les chercheurs ont scruté le cerveau d’une soixantaine d’adultes (recrutés au Brésil et au Portugal), soit analphabètes, soit scolarisés à l’enfance, soit alphabétisés tardivement. Et qu’ont-ils constaté ? « L’impact de l’alphabétisation est bien plus étendu que ce laissaient penser les études précédentes », explique Laurent Cohen, attaché à l’Institut national français de la santé et de la recherche médicale (Inserm), et l’un des coordinateurs de cette étude. En fait, d’autres régions cérébrales sont concernées par cet apprentissage, comme les aires visuelles ou celles du langage parlé. Elles sont à leur tour activées, prennent une part du boulot à leur charge… Elles s’enrichissent, en fait.



Dernière mise à jour: janvier 2024
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