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La toxoplasmose, communément appelée « la maladie des chats », est une affection parasitaire due à un protozoaire intracellulaire, Toxoplasma gondii. L'hôte définitif de ce parasite est un félidé, principalement le chat. La transmission à l’homme se produit par le biais des déjections de l'animal, ou en consommant des aliments contaminés (fruits et légumes crus, viande pas assez cuite).
L'infection parasitaire est sans gravité pour une personne en bonne santé générale. Il en va autrement lorsqu'elle survient en cours de grossesse chez une femme qui n'est pas immunisée, exposant alors le foetus à des risques (très) sérieux.
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Le chat est infecté en mangeant des souris ou des oiseaux dont les tissus sont contaminés par les parasites responsable de la maladie. Au cours de la digestion du félin, ils vont pénétrer dans les cellules de son intestin grêle et s'y multiplier, avant d'être libérés sous la forme d'oocystes (des oeufs encapsulés).
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Les oocystes sont ensuite évacués dans les excréments du chat. Pendant environ deux semaines après la contamination, les selles de l'animal contiendront des millions de kystes toxoplasmiques. Ces oocystes sont particulièrement résistants et peuvent survivre longtemps. Ils contaminent les sites de déjection, à la maison et en extérieur (plantes, pelouse, bac à sable, potager...).
Les oocystes sont aussi présents dans la viande de nombreux animaux (herbivores et omnivores) : des études les ont détectés dans 30% de la viande de mouton et entre 10 à 15% de la viande de porc. Environ 4 % de la viande de boeuf serait quant à elle contaminée. Les parasites ne survivent pas à la cuisson à bonne température (plus de 70 ° C).
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« Le fait que la toxoplasmose soit encore relativement fréquente chez les femmes enceintes en Belgique - on estime qu'elle touche 2 enfants pour 1000 naissances - est principalement lié à nos habitudes alimentaires », explique le professeur Dr Walter Foulon, gynécologue à l'UZ Brussel, qui a fait de la toxoplasmose son cheval de bataille. « La Belgique et la France sont en tête pour la prévalence de la toxoplasmose chez les nouveau-nés, alors que la maladie est à peine connue en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis. Cela s'explique par le fait que les Britanniques et les Américains ne mangent pratiquement pas de viande crue, alors que les Belges et les Français en consomment », estime le Dr Foulon. |
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La toxoplasmose est une maladie qui ne présente pas de caractère de gravité chez les personnes dont le système immunitaire n'est pas altéré (pas d'immunodéficience).
La femme enceinte constitue l'exception. Lorsqu'elle contracte l'affection, on parle de toxoplasmose gravidique, avec des conséquences potentiellement dramatiques pour son enfant, puisque le parasite colonise le placenta et s'attaque ensuite au foetus.
La contamination durant le premier trimestre de grossesse est la plus à risque et peut se traduire par la mort in utero ou provoquer des lésions extrêmement sérieuses du système nerveux central pour le bébé. Une infection plus tardive peut engendrer des atteintes cérébrales et oculaires.
En Belgique, la moitié des femmes enceintes ont contracté la toxoplasmose avant leur grossesse. Elles ne risquent donc rien et leur fœtus non plus. En effet, leurs anticorps les protègent contre la maladie. Pour les autres, la prévention est primordiale durant toute la grossesse. « Neuf femmes enceintes sur dix qui ont contracté la toxoplasmose enceinte mènent leur grossesse à terme et donnent naissance à un bébé en bonne santé apparente », poursuit le Pr Foulon. « Mais environ la moitié de ces enfants souffriront de graves problèmes oculaires voire de cécité avant l’âge de 20 ans. Des répercussions qui sont pour l’instant encore imprévisibles à si long terme ». Et le spécialiste d’ajouter : « Les enfants contaminés dans le ventre de leur mère resteront toute leur vie durant porteurs de kystes. En cas d'affaiblissement de leur système immunitaire, l'infection peut éclater avec toutes les conséquences que cela suppose. »
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La probabilité de transmission du parasite de la maman au foetus est liée au stade de la grossesse :
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La toxoplasmose est souvent discrète, voire silencieuse. Lorsque des symptômes se manifestent, ils passent relativement inaperçus : perte d’appétit, fatigue, légères nausées, un peu de fièvre... A priori, rien d'alarmant. Et pourtant... Confrontée à ces signes, une femme enceinte doit impérativement s'adresser à son médecin, afin de réaliser un bilan spécifique. Plus l'infection est diagnostiquée rapidement, mieux c'est.
Après un test de grossesse positif, votre gynécologue ou votre médecin vous proposera un examen sanguin. Entre autres, pour déterminer le taux de HCG et le facteur rhésus, mais aussi pour voir si vous êtes immunisée ou non contre la toxoplasmose. Un peu moins de la moitié des femmes belges ont déjà été infectées avant la grossesse, elles sont donc à l'abri, mais toutes les autres futures mamans doivent tenir compte de certains éléments pour éviter l'infection. D'autres analyses de sang seront effectuées au fur et à mesure de l'avancement de la grossesse. Présentez-vous des symptômes grippaux ? Contactez votre gynécologue.
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Il n’existe pas de vaccin permettant de prévenir l'infection.
Lorsque la maladie est diagnostiquée, un traitement par antibiotiques sera mis en oeuvre. Plus il débute tôt, plus il est efficace. Le Pr Foulon considère qu’une antibiothérapie entreprise à un stade précoce permet de prévenir la contamination du fœtus dans 70 à 90% des cas.
Si le médecin soupçonne que l'infection a atteint l'utérus, il effectuera, en fonction de l'âge gestationnel, une amniocentèse ou une ponction du cordon ombilical pour confirmer l'infection. De plus, il programmera une échographie pour vérifier que le fœtus ne présente pas d'anomalie. En cas de conséquences très graves, les parents peuvent faire le choix déchirant d'interrompre la grossesse. Neuf femmes sur dix donnent naissance à un bébé en bonne santé après l'infection, mais comme la moitié de ces enfants développent une lésion oculaire grave avant l'âge de 20 ans, le suivi reste très important, même après la naissance.
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Selon le Pr Foulon, « le respect d'une série de mesures hygiéno-diététiques permet de réduire de deux tiers les risques de toxoplasmose durant la grossesse ». Il n’est pas nécessaire de se séparer de son chat, mais il faut impérativement éviter tout contact avec ses déjections (en particulier sa litière, bien évidemment).
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Sources :
https://www.uzleuven.be
https://www.gezondzwangerworden.be
https://www.kindengezin.be
https://vvkindergeneeskunde.be
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