news
Ce 4 février est la Journée mondiale contre le cancer. À cette occasion, la Fondation contre le cancer nous explique où en est l’avenir de la recherche et de la lutte contre la maladie. Elle nous présente trois innovations révolutionnaires : les vaccins thérapeutiques contre le cancer, la théranostique et une détection précoce.
Le cancer du foie est l'un des cancers les plus meurtriers au monde, les traitements disponibles à ce jour restant limités. Une étude prometteuse menée par la KU Leuven, l'UZ Leuven et l'UZ Gent porte sur le développement d'un vaccin personnalisé à base d'ARNm contre le cancer du foie. Ce vaccin, spécifiquement adapté à la tumeur de chaque patient, est associé à de l’immunothérapie pour améliorer la réponse aux traitements. Actuellement, seulement 25 % des patients répondent à l’immunothérapie, mais cette nouvelle technologie pourrait changer la donne. Le Prof. Diether Lambrechts souligne le potentiel de ce vaccin : « Nous ne nous efforçons pas seulement de trouver de meilleurs traitements, mais aussi de créer un avenir dans lequel personne ne mourra plus d'un cancer du foie. »
Pour les patients atteints d'un cancer de la tête et du cou, l'une des formes de cancer les plus agressives, le Pr Sophie Laurent (UMons) développe une thérapie par capture de neutrons par le bore (BNCT), une approche théranostique innovante utilisant des nanoparticules contenant du bore pour le diagnostic et la thérapie. Lorsque les cellules tumorales sont exposées aux neutrons, la BNCT détruit spécifiquement les cellules cancéreuses tout en épargnant largement les tissus sains. Cela peut réduire les effets secondaires graves des traitements conventionnels tels que la chirurgie et la radiothérapie. « Cette méthode peut non seulement augmenter les taux de survie, mais aussi améliorer considérablement la qualité de vie des patients », ajoute le professeur Laurent.
Le système neuroendocrinien fournit le stimulus par lequel les hormones sont produites. Le système neuroendocrinien est constitué de cellules situées dans différents tissus du corps. Par exemple, on trouve des cellules neuroendocrines dans l'estomac, les intestins et le pancréas. Les tumeurs neuroendocrines (NEN) résultent d'une division cellulaire excessive dans le système neuroendocrinien. Ces tumeurs peuvent donc apparaître à différents endroits du corps, comme l'intestin grêle, les poumons, le pancréas ou l'estomac. Les NEN étant difficiles à reconnaître, elles sont souvent détectées tardivement, ce qui limite les possibilités de traitement. Le projet 1000-NEN-Genome, dirigé par le professeur Timon Vandamme (UZA), étudie les anomalies génétiques de milliers de patients atteints de NEN. En comprenant mieux les risques héréditaires, l'équipe peut améliorer les méthodes de dépistage et détecter la maladie à un stade plus précoce. « Notre travail peut conduire à un diagnostic plus précoce et à de meilleurs soins pour les patients atteints de ces tumeurs complexes et souvent détectées tardivement », affirme le professeur Vandamme.
« Chaque euro donné contribue à l'espoir pour l'avenir », insiste Els Decoster, PhD, responsable du département des subventions à la Fondation contre le cancer. « La recherche scientifique contre le cancer n'augmente pas seulement les chances de guérison des patients actuels, mais permet également de bâtir un monde dans lequel le cancer fera moins de victimes. »
Sources :
https://kanker.be
https://www.nve.nl
https://www.umcutrecht.nl
 |
 |
