Les bienfaits du thé vert

dossier La légende raconte qu’après une sieste, l’empereur Shen Nung s’aperçu que des feuilles étaient tombées dans un récipient d’eau chaude qu’il avait posé au pied d’un arbre. Il goûta cette infusion, et fut immédiatement séduit par sa saveur. Ainsi, dit-on, naquit le thé vert.

C’était il y a près de 5.000 ans. Si l’histoire est belle, il faut préciser que Shen Nung est considéré comme le père de la médecine chinoise, auteur d’un célèbre traité consacré aux herbes médicinales qui inspirera un nombre incalculable de générations de praticiens traditionnels.

Le thé est la boisson la plus consommée au monde, après l’eau. Et si ses bienfaits pour la santé sont reconnus de longue date en Orient, ses vertus ont considérablement gagné en popularité ailleurs sur la planète, en s’appuyant sur les résultats d’études scientifiques pointues. Il en va ainsi, en particulier, des qualités attribuées spécifiquement au thé vert.

Le thé vert, c’est quoi ?

Les feuilles du thé – quel que soit le type (vert, noir, blanc…) – sont issues de Camellia Sinensis, ou arbre à thé. En ce qui concerne le thé vert, les feuilles doivent être récoltées jeunes, avant d’être chauffées et séchées rapidement, afin de neutraliser l’effet d’oxydation (les techniques de chauffage varient : jets de vapeur ou bassine de cuivre placée sur le feu). La préparation requiert une eau pas trop chaude (50 °C à 70 °C).

Quelle composition ?

Dans 100 grammes de thé vert séché, on retrouve environ :

• 300 mg de vitamine C
• 100 mg de vitamine E
• 11 mg de vitamine B
• 15 mg de bêta-carotène (provitamine A)
• 35% de polyphénols (antioxydants)
• 1% de chlorophylle
• 3% de théine (caféine)

Le thé vert – comme tous les autres thés d’ailleurs - contient également de la théanine, un acide aminé responsable du goût « umami » (« savoureux » ou « délicieux », en japonais, et l’une des cinq saveurs fondamentales).

Comment le préparer ?

Il faut le boire en infusion, et de cinq à dix grammes par jour pour bénéficier de ses propriétés thérapeutiques. Ajoutons que, comme l’explique Philippe Sionneau, expert en médecine chinoise, « pour « décaféiner le thé », il suffit de jeter la première eau d’infusion après deux minutes, ou trois si les feuilles sont entières. Vous pouvez alors infuser de nouveau votre thé avec une nouvelle eau frémissante et boire comme à l’accoutumée ».

Un puissant antioxydant

En raison de la présence de théine, le thé vert exerce une action stimulante sur le système nerveux central, à l’instar du café.

Mais son intérêt réside ailleurs, singulièrement dans l’activité antioxydante de plusieurs de ses composants, qui agissent contre les radicaux libres responsables de lourdes agressions contre nos cellules. Cette « protection » s’accompagne d’un éventail de bienfaits sur le plan cardiovasculaire et en termes de prévention du cancer.

La quasi-totalité (85%) des antioxydants du thé sont libérés dans les trois à cinq premières minutes d’infusion ; et après avoir bu une tasse, l’organisme bénéficie de cette action antioxydante durant trois heures environ.

De nombreux bienfaits

Les vertus attribuées au thé vert sont multiples :

• augmentation de la vigilance
• stimulation de l’intellect
• action vasodilatatrice
• diurétique
• anti-infectieux
• anti-diarrhéique
• réduction du stress oxydatif lié au tabac
• prévention bucco-dentaire (caries, parodontite)
• (faible) action amaigrissante
• stimulation du système immunitaire
• prévention du cancer
• prévention cardiovasculaire
• anti-céphalées
• antivieillissement…

A boire, mais pas seulement

Un usage externe du thé vert peut être envisagé. Ainsi, contre le zona : moudre des feuilles de thé et dissoudre la poudre dans un thé très fort ; ensuite appliquer sur la peau deux à trois fois par jour. Pour reposer les yeux et atténuer les cernes : poser un sachet de thé vert refroidi. Pour se relaxer : ajouter dans l’eau du bain.

Quelles contre-indications ?

« Le thé n’est pas exempt d’inconvénients, qu’il faut connaître pour éviter ses effets négatifs », souligne Philippe Sionneau.

En médecine chinoise, il est déconseillé dans les cas suivants : grossesse et allaitement, insomnie, constipation et mictions fréquentes et abondantes. De plus, « le thé est incompatible avec plusieurs substances médicinales chinoises », et notamment le ginseng, dans la mesure où « il neutralise ses effets tonifiants, ce qui ridiculise la commercialisation mercantile du thé au ginseng ».

Selon la médecine occidentale, le thé doit être évité en cas d’anémie (carence en fer) et d’ulcère gastrique. Il est préférable de ne jamais boire de thé au même moment que la prise d’un médicament (interactions possibles). Enfin, un excès de thé peut induire des palpitations cardiaques, des maux de tête, des acouphènes et des troubles de la vision.

Et Philippe Sionneau conclut : « Les bienfaits du thé sont exceptionnels. Ceux-ci sont d’autant plus spectaculaires qu’ils ont été confirmés par la science moderne qui, dans notre société, a plus de valeur que l’expérience de milliers d’années ».

Source: Crioc (www.crioc.be)

Dernière mise à jour: juillet 2022
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