Cystite : les deux symptômes décisifs
news La cystite est fréquente : environ une femme sur trois connaît au moins un épisode au cours de sa vie. Quels sont les signes très évocateurs et les deux symptômes qui permettent de poser un diagnostic quasiment certain ?
On parle de cystite aiguë simple, correspondant à une infection bactérienne de la vessie sans extension vers les reins. Une série de symptômes orientent clairement la suspicion, comme la difficulté à uriner avec des douleurs ou des brûlures en urinant (dysurie), la fréquence accrue des mictions (pollakiurie), les mictions pressantes, les douleurs dans le bas du ventre ou la présence de sang dans les urines. En cas de frissons, de fièvre, de fatigue, de douleurs lombaires (bas du dos) ou de signes vulvovaginaux (pertes ou irritations), on doit plutôt penser à une infection s’étendant au-delà de la vessie.
Trois synthèses d’études réalisées sur plusieurs milliers de femmes montrent que l’association entre la dysurie et la pollakiurie permet de retenir avec une certitude quasiment absolue le diagnostic de cystite aiguë simple, en tout cas en dehors d’une grossesse ou d’une maladie comme le diabète (mal contrôlé) ou l’insuffisance rénale. Inversement, l’absence de dysurie et la présence de pertes vaginales ou d’irritations vulvovaginales peuvent orienter vers un autre type de problème.
Comme l’explique encore la revue médicale Prescrire, en cas de doute, quand le diagnostic ne peut être retenu ou écarté, l’utilisation de bandelettes urinaires constitue une aide importante pour mettre en évidence simplement et rapidement une infection urinaire. Si nécessaire, une analyse d’urine plus approfondie (examen cytobactériologique) permet de poser le diagnostic de manière formelle.
Voir aussi l'article : Cystite : comment limiter les risques ?