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Sclérose en plaques (SEP) : diagnostic et symptômes de la maladie
dossier
La sclérose en plaques (SEP) est une maladie auto-immune invalidante et incurable qui affecte le système nerveux central. Le système immunitaire des patients SEP s’attaque aux tissus sains du cerveau et de la moelle épinière. L’inflammation de ces tissus provoque des lésions à l’origine de la dégénérescence des connexions neuronales.
Apparition des symptômes
La sclérose en plaques se déclare généralement chez les jeunes adultes âgés entre 25 et 35 ans dont 75% de femmes.
La maladie se caractérise par des symptômes très variés. Leur manifestation dépend de la zone du cerveau touchée par l’inflammation et du type de dégâts nerveux. En général, les symptômes ne se manifestent qu’un certain temps après l’apparition de la maladie, une fois que les nerfs sont endommagés. L’évolution de la maladie est tout aussi variable.
Les symptômes se manifestent sous forme de poussées, surtout au début, et disparaissent au bout d’un certain temps. Ils évoluent ensuite en fonction de la maladie, les crises pouvant devenir plus graves, durer plus longtemps et laisser des séquelles.
Le diagnostic de la sclérose en plaques n’est pas toujours évident à poser. Ses symptômes ne se manifestent pas toujours clairement ou peuvent être confondus avec d’autres maladies.
La SEP est incurable mais il est possible de freiner son évolution et de traiter la plupart des symptômes, dans une certaine mesure.
Quels sont les symptômes de la SEP ?
- Troubles oculaires tels qu’une diminution de l’acuité visuelle, une vision brouillée, double ou une perte de la vision à un œil, mouvements involontaires de l’œil. Il s’agit des séquelles d’une inflammation du nerf optique. Les troubles de la vision constituent souvent le premier signe d’une SEP.
- Des douleurs aux yeux ou au visage constituent une plainte récurrente au stade précoce de la sclérose en plaques. Le patient peut également souffrir de picotements ou de brûlures dans les membres. La douleur s’aggrave souvent la nuit ou par temps chaud. Les antidouleurs classiques n’ont pas d’effets.
- Troubles des sensations comme des picotements, des douleurs ou une perte de sensibilité ou encore le fréquent signe de Lhermitte : c’est une sensation de décharge électrique provoquée par la flexion de la nuque, pouvant parcourir le rachis et les membres.
- Hypersensibilité aux températures élevées ou basses.
- Perte de force et/ou raideur dans un bras et/ou une jambe. Le patient peut éprouver des difficultés à soulever un pied ou il traîne la jambe…
- Tremblements quand le patient veut saisir un objet ou effectuer un mouvement.
- La fatigue est un des phénomènes les plus fréquents. Il s’agit d’une fatigue intense, qui apparaît soudainement. Au début, elle se manifeste souvent l’après-midi.
- Troubles de l’équilibre et de la coordination (ataxie) suite à une inflammation du cervelet. Le patient a du mal à maîtriser ses mouvements.
- Vertiges
- Problèmes de vessie et d’intestins : incontinence, besoin excessif d’uriner et constipation.
- Problèmes de mémoire et de concentration
- Troubles sexuels : moins de sensations ou modifications du ressenti, problèmes d’érection, impuissance.
Voir aussi l'article : Maladie de Charcot : qu’est-ce que la sclérose latérale amyotrophique (SLA) ?
Diagnostic la sclérose en plaques
Le diagnostic de la sclérose en plaques est souvent tardif, puisque les symptômes sont spécifiques à chaque patient et peuvent être associés à tort à d’autres maladies comme l’alcoolisme, un accident vasculaire cérébral, une dépression, la maladie de Lyme…
Imagerie par résonance magnétique (IRM)
L’imagerie par résonance magnétique a recours à un champ magnétique très puissant et à des ondes radio. L’IRM permet de voir et d’analyser le cerveau. La forme et l’emplacement des différentes lésions contribuent au dépistage de la sclérose en plaques. Dans certains cas, on procède en plus à une IRM de la moelle osseuse. La technique est également utilisée pour suivre l’évolution de la maladie. La spectroscopie de résonance magnétique nucléaire (RMN), une forme d’IRM, permet d’étudier la composition chimique du cerveau. D’autres techniques apparentées permettent d’en apprendre davantage sur les lésions de la myéline et des nerfs.
Ponction lombaire
Pour effectuer une ponction lombaire, on introduit une aiguille sous la moelle afin de prélever une petite quantité de liquide céphalo-rachidien. L’analyse de ce prélèvement permet de dépister les anomalies et de diagnostiquer une maladie inflammatoire du système nerveux central.
Potentiels évoqués
Un technicien pose des électrodes sur la tête et administre des stimulations électriques. La forme et la rapidité de la réponse fournissent des informations importantes, complémentaires à l’IRM. Les potentiels évoqués renseignent sur le retentissement fonctionnel des lésions. Ils permettent parfois d’objectiver un dysfonctionnement en l’absence de toute anomalie radiologique.
Examen sanguin
La prise de sang permet de détecter les signes d’inflammation.
Voir aussi l'article : Sclérodermie systémique : symptômes, diagnostic et traitement
Sources :
www.ms-vlaanderen.be
www.ms-sep.be
www.uzleuven.be
www.kuleuven.be