Vitamine D : une piste contre les carences

news Les apports en vitamine D sont insuffisants, en particulier dans les pays nordiques. Une piste est explorée pour enrichir l’alimentation et ainsi lutter contre les carences.

L’approche est développée par une équipe franco-canadienne. L’idée consiste à encapsuler la vitamine D dans une protéine du lait afin d’améliorer son assimilation par l’organisme. Cette vitamine est fournie par l’alimentation (les huiles de poisson en sont très riches) et aussi synthétisée par le corps à partir d’un dérivé du cholestérol, sous l’action des rayons ultraviolets (UV). Elle joue un rôle fondamental dans l’absorption du calcium et du phosphore dans l’intestin, contribuant ainsi à la bonne santé des os (parmi d’autres fonctions).

Les insuffisances en vitamine D peuvent causer des troubles osseux (ostéoporose), et intervenir dans le développement des maladies cardiovasculaires et pulmonaires, du diabète, de cancers et d’infections. Des aliments sont enrichis en vitamine D, mais cela n’est pas assez satisfaisant, notamment en raison du fait que ces sources sont souvent des aliments gras (la vitamine D est soluble dans les graisses), que n’apprécient pas forcément les consommateurs.

Un taux d'absorption trois fois supérieur


Les chercheurs français (université d’Auvergne) et québécois (université Laval) ont dès lors exploré l’ajout de vitamine D à des aliments peu gras. Leur idée a consisté à associer la vitamine D et la bêta-lactoglobuline, une protéine très présente dans le lactosérum (le petit-lait). Dans certaines conditions d’acidité, les deux molécules s’associent naturellement et le complexe est soluble dans l’eau, expliquent les spécialistes. La vitamine D ainsi encapsulée est plus stable, se conserve plus longtemps et franchit les enzymes digestives, ce qui permet sa pleine libération dans l’intestin.

Des tests sur la souris ont montré que le taux d’absorption est trois fois supérieur lorsque la vitamine D est consommée sous forme de complexe avec la protéine laitière que dans sa présentation naturelle. Cette composition peut être ajoutée à des produits laitiers faibles en gras, comme des yaourts ou des fromages. « Nos résultats suggèrent qu’il s’agit d’une nouvelle voie prometteuse pour contrer la carence en vitamine D dans la population », conclut cette équipe.

Source: Food Chemistry (www.journals.elsevier.com/f)

Dernière mise à jour: juillet 2022

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