Migraine : l’acupuncture contre les crises

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news En complément du traitement classique, l’acupuncture pourrait s’avérer utile pour réduire la fréquence des crises de migraine.

Cette piste a déjà été explorée et une récente revue de la littérature médicale avait conclu à un effet réel, encore que faible, avec de grosses incertitudes sur le long terme. Une équipe chinoise a réalisé un suivi de six mois et observe à son tour l’intérêt de l’acupuncture dans cette indication. Elle a réuni des patients âgés de 18 à 65 ans, souffrant de migraine (sans aura) chronique, avec deux à huit crises par mois selon les cas. Ils ont été répartis en trois groupes.

Vraie acupuncture. Cinq séances d’acupuncture par semaine pendant quatre semaines.
Fausse acupuncture. Cinq sessions d’acupuncture « placebo » (les aiguilles n’étaient pas situées sur les « bons » points), pendant un mois aussi.
Liste d’attente. Ces personnes ont été informées qu’elles bénéficieraient bientôt de ce traitement.

Les chercheurs ont procédé à des évaluations tous les mois pendant six mois (fréquence et sévérité des crises, consommation d’antidouleurs).

Que constate-t-on ?

D’abord, que les changements dans la fréquence des crises diffèrent de manière « significative » entre les trois groupes, à l’avantage « net » de la vraie acupuncture, sachant que l’on constate aussi une amélioration avec la fausse acupuncture, et même dans la liste d’attente. L’analyse statistique, indiquent les chercheurs, ne montre cependant pas de différence entre la fausse acupuncture et la liste d’attente, alors que c’est le cas par rapport à la vraie acupuncture. Logiquement, mécaniquement, l’usage des médicaments contre la douleur est réduit avec la vraie acupuncture, mais il ne semble pas que l’intensité des crises soit soulagée.

Conclusion : pour les patients souffrant de migraine (ici sans aura), l’acupuncture traditionnelle est associée à une réduction à long terme de la fréquence des crises, ce que l’on n’observe pas de manière significative avec la fausse acupuncture, et encore moins sans intervention de ce type. En complément de la prise en charge classique (mode de vie, antidouleurs, antimigraineux…), l’acupuncture pourrait être envisagée comme une solution d’appoint.

Source: JAMA Internal Medicine (http://archinte.jamanetwork)

Dernière mise à jour: mai 2017
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