Suicides en prison : un suivi négligent

news L’étude a été réalisée en Grande-Bretagne, mais ses enseignements – avec quelques nuances sans doute – peuvent être extrapolés. La question posée par les chercheurs, et relayée par le « Journal international de médecine » (JIM), est simple : pour quelle raison enregistre-t-on cinq fois plus de suicides parmi les hommes incarcérés que dans la population masculine en général ? Réponse : un suivi négligent des sujets à haut risque.

L’intention consistait à explorer la relation entre les pathologies mentales affectant les détenus et les cas de suicide. Par la force des choses, ils n’ont pu prendre en considération que les tentatives qui avaient échoué (de peu). Deux groupes de prisonniers ont été formés : l’un comprenant soixante détenus suicidaires, et l’autre intégrant un même nombre de détenus sans antécédents de ce type. Comme on pouvait s’y attendre, les troubles psychiatriques sont omniprésents parmi ceux qui avaient attenté à leur vie. Beaucoup plus étonnant fut de constater que 62% des « non suicidaires » présentaient le même type de problèmes : dépression, anxiété, drogue… Pourquoi les uns sont-ils passés à l’acte et pas les autres ? L’étude ne le dit pas. Par contre, elle insiste sur l’indispensable suivi médico-psychiatrique nécessaire au sein de la population carcérale, afin de détecter au plus tôt les détenus manifestant des tendances suicidaires. L’offre de prise en charge psychothérapeutique devrait être instaurée de manière à la fois globale et personnalisée ; avec une attention toute particulière accordée à la problématique du suicide.



Dernière mise à jour: juillet 2022
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