Seniors : un petit verre d’alcool, bon pour le cerveau ?
news
Pour les seniors, la consommation légère ou modérée d’alcool (un ou deux verres par jour) exercerait un effet bénéfique sur le plan cognitif.
Les effets santé positifs et négatifs de l’alcool font l’objet de controverses assez vives. Certains spécialistes estiment qu’il ne faudrait pas du tout en boire, d’autres affirment qu’une consommation raisonnable est relativement neutre, d’autres encore qu’un ou deux verres par jour peuvent engendrer des bienfaits sur plusieurs plans. Ce qui est clair :
• ceux qui ne boivent pas ne doivent pas s’y mettre (les incertitudes sont trop nombreuses)
• ceux qui boivent ont tout intérêt à limiter leur consommation
Une équipe américaine (université de Géorgie) apporte une nouvelle pièce au dossier. Elle a analysé des données concernant quelque 20.000 seniors suivis pendant une très longue période. Leur consommation d’alcool a été évaluée à intervalles périodiques, et ils ont passé des tests cognitifs tous les deux ans.
Le résultat montre que rapport à une consommation nulle ou trop élevée, une consommation légère à modérée d’alcool (1 à 7 verres par semaine pour les femmes, 1 à 14 verres pour les hommes) est « significativement » associée à une « trajectoire cognitive » plus favorable, avec un taux de déclin cognitif plus faible. Ceci vaut pour la fonction cognitive globale, et pour plusieurs paramètres examinés plus en détail ici, comme la mémoire et le langage.
Les auteurs ajoutent : « Finalement, on observe une association en U entre la consommation d’alcool et tous les domaines de la fonction cognitive, avec une dose optimale comprise entre 10 et 14 verres par semaine ». On observera qu’il s’agit d’une association, que la relation de cause à effet n’est pas explorée (d’autres éléments du mode de vie entrent-ils en jeu ?), et que la fonction cognitive ne représente qu’un aspect de la santé, que l’alcool peut affecter par d’autres voies.
En d’autres termes, prudence et grande modération, en insistant à nouveau sur le fait que ces données ne justifient pas que les non-buveurs s’y mettent.