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En cas de rhume, on a souvent tendance à se précipiter sur les sprays décongestionnants pour soulager un nez bouché. Mais l’utilisation prolongée et excessive de ces médicaments n’est pas sans danger. En à peine 5 jours, une dépendance s’installe. Vous pouvez alors avoir la sensation que votre nez est tout le temps bouché, même quand votre rhume est terminé. Quels sont les symptômes d’une addiction au spray nasal ? Comment arrêter ?
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Points-clés : addiction au spray nasal
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Le terme « addiction » au spray nasal n’est pas tout à fait correct. Il ne s’agit pas d’une dépendance au sens strict, mais plutôt d’un phénomène de tolérance ou d’un effet rebond, aussi appelé rhinite médicamenteuse. On vous explique :
Lors d’un rhume ou d’une congestion nasale, la muqueuse à l’intérieur du nez est enflammée et gonflée, ce qui rend la respiration difficile. Les sprays contenant de la xylométazoline ou de l’oxymétazoline (des substances décongestionnantes) soulagent ce problème grâce à leur effet vasoconstricteur : ils resserrent les vaisseaux sanguins de la muqueuse et permettent de respirer à nouveau librement.
Le soulagement est rapide rapide et confortable, mais temporaire. Après plusieurs jours d’utilisation (généralement au-delà de 5 à 7 jours), le nez s’habitue à la substance. On parle de phénomène de tolérance : les vaisseaux réagissent moins bien et l’effet du spray s’estompe plus vite. Pour continuer à respirer normalement, vous avez besoin d'utiliser le spray plus souvent. C’est le début d’un cercle vicieux : plus vous utilisez le spray, plus la congestion revient dès que son effet disparaît.
Une utilisation excessive ou prolongée d’un spray nasal peut aussi entraîner un phénomène d’accoutumance appelé rhinite médicamenteuse ou congestion de rebond. Dès que l’effet du décongestionnant s’estompe, l’effet vasoconstricteur cesse. Les muqueuses gonflent à nouveau. Vous avez tout à coup la sensation de ne plus respirer aussi bien, voire d’avoir le nez complètement bouché, même lorsque l'infection est terminée. Vous aurez alors tendance à continuer à utiliser le spray pour retrouver le confort d'une respiration fluide et facile.
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À long terme, une utilisation excessive d’un spray nasal peut provoquer des infections chroniques des sinus et une atrophie de la muqueuse nasale.
En cas d’atrophie de l’épithélium nasal, le tissu qui tapisse l’intérieur du nez s’amincit, se dessèche et devient plus fragile. Ces lésions sont généralement réversibles, mais elles peuvent temporairement entraîner une diminution ou une perte de l’odorat (hyposmie ou anosmie transitoire). Il faut souvent plusieurs semaines, voire quelques mois, pour que la muqueuse se régénère et que le nez retrouve son fonctionnement normal.
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Vous utilisez votre spray nasal depuis plus d’une semaine ou plus souvent que prévu ? Si vous remarquez les symptômes suivants, c’est le signe que vous subissez l’effet rebond du médicament :
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Si vous pensez être accro à votre spray nasal, consultez votre médecin généraliste. L’arrêt brutal de l’utilisation des sprays nasaux peut entraîner des symptômes de sevrage, notamment – encore une fois – un nez bouché, des maux de tête et de l’irritabilité. Il est donc préférable d'arrêter progressivement. Vous pouvez, par exemple, commencer par ne plus vaporiser le spray que dans une seule narine. Ainsi, l’autre peut se défaire de l’effet rebond du décongestionnant. Une fois que celle-ci a retrouvé son fonctionnement normal, vous pouvez arrêter le spray dans l’autre narine.
Il est également possible d’utiliser une version de plus en plus diluée du produit.
Votre médecin pourra également vous prescrire d’autres remèdes pour vous aider à arrêter les vasoconstricteurs. Dans certains cas, votre médecin peut prescrire un spray à base de corticoïdes pour réduire l’inflammation et faciliter le sevrage. Un spray à base de solution saline (isotonique ou légèrement hypertonique) peut aussi aider à humidifier la muqueuse et à faciliter la respiration.
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Il est recommandé de limiter l’utilisation des vasoconstricteurs nasaux, aussi bien en termes de durée (maximum 5 jours) que de fréquence (par ex. seulement avant le coucher). Veillez à ne pas dépasser la posologie maximale. Il convient de privilégier les sprays doseurs qui libèrent une quantité déterminée de produit plutôt que des gouttes nasales plus difficiles à doser.
Bien utiliser son spray nasal
Si vous avez des questions sur votre spray nasal ou sur la manière de l'utiliser correctement, demandez conseil à votre médecin.
Sources :
https://www.nemokennislink.nl
https://www.webmd.com
https://lemedecinduquebec.org
https://www.cbip.be
https://www.cbip.be/fr/chapters/18?frag=mps-15842
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