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Grossesse : comment la pollution agresse le bébé
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Les polluants atmosphériques exerceraient un effet néfaste direct sur le placenta, avec alors des risques réels pour la santé de l'enfant.
Cette équipe française (Institut pour l’avancée des biosciences) rappelle d’abord que plusieurs études ont montré que la pollution atmosphérique est associée à des effets délétères pour la santé fœtale et plus tard pour l’enfant : risque plus élevé de pré-éclampsie, de faible poids à la naissance, et peut-être un fonctionnement dégradé des poumons et des troubles neuro-développementaux.
En conduisant des recherches sur quelque 700 femmes enceintes, les spécialistes estiment que l’impact des polluants passerait (au moins en partie) par une altération du placenta. Ils ont ainsi observé que les mères les plus exposées pendant leur grossesse au dioxyde d’azote (un gaz issu des processus de combustion automobile, industrielle et thermique) présentaient une modification (épi)génétique sur le gène ADORA2B, alors que l’on sait que des défauts dans l’expression de ce gène ont été associés à la pré-éclampsie.
Il est utile de noter que les degrés d’exposition de la population étudiée ici étaient inférieurs à la limite annuelle fixée par la directive européenne sur la qualité de l’air. Ce qu’il faut surtout retenir, c’est que « les résultats de cette étude confirment une partie de l’hypothèse selon laquelle l’exposition prénatale aux polluants de l’air, à des concentrations communément retrouvées en Europe, pourrait avoir des effets néfastes sur la santé de la femme enceinte et de l’enfant à naître ».