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La peste tue un chercheur infecté dans son labo
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C’est un cas exceptionnel : un chercheur américain est décédé après avoir été infecté par le bacille de la peste, qu’il manipulait dans son laboratoire.
Les faits remontent à septembre 2009, mais ils n’ont été dévoilés que bien plus tard, après une enquête approfondie, relatée dans la revue « New England Journal of Medicine ».
Le chercheur était âgé de 60 ans et travaillait depuis longtemps sur le bacille – en l’occurrence atténué – Yersinia pestis. Les circonstances de l’infection n’ont pas été clairement cernées, alors que l’on sait que les protocoles de sécurité sont extrêmement stricts dans ces laboratoires de recherche. Le scientifique s’est présenté aux urgences avec de la fièvre et des troubles respiratoires s’aggravant depuis plusieurs jours. Malgré une prise en charge rapide et énergique, il est décédé quelques heures après son admission. Une analyse de sang a identifié l’infection par le bacille de la peste sur lequel il travaillait quotidiennement.
Un excès de fer dans l'organisme
Or, cette souche atténuée n’aurait pas dû, en principe, provoquer une telle réaction. Sauf que la victime souffrait d’hémochromatose, une maladie qui se traduit par un excès en fer dans les tissus de l’organisme. Et le fer est essentiel à la croissance et à la prolifération du bacille de la peste ; sachant que dans un environnement surchargé en fer, une souche atténuée peut redevenir aussi pathogène que la souche « naturelle ».
C’est la première fois depuis cinquante ans qu’un chercheur contracte la maladie dans un laboratoire, et il s’agit du tout premier cas d’infection par une souche atténuée. On rappellera, aussi, que la peste – qui se transmet à l’homme par piqûre de puce - n’a pas disparu de la planète, loin s'en faut, puisque l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) recense plusieurs milliers de victimes chaque année, principalement en Afrique et en Asie.