Risque cardiovasculaire : faites-vous une petite sieste ?
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Une courte sieste s’accompagne de réels bénéfices physiques et mentaux. Par contre, une sieste trop longue peut exposer à un risque cardiovasculaire, surtout si on dort suffisamment la nuit.
Une équipe canadienne (université Laval) a coordonné un travail international réalisé dans une vingtaine de pays, et regroupant au total quelque 120.000 adultes. Les spécialistes ont analysé le degré de risque cardiovasculaire en fonction de deux paramètres : la durée de la sieste et celle du sommeil nocturne. Qu’observe-t-on ?
• Le risque cardiovasculaire augmente lorsque le temps total de sommeil quotidien s’écarte de la fenêtre des 6 à 8 heures. Ainsi, les personnes qui dorment moins de 6 heures sont légèrement plus à risque d’événement cardiovasculaire (+ 9%), tout comme celles qui dorment 8 à 9 heures (+ 5%), alors que le risque augmente plus nettement entre 9 à 10 heures (+ 17%) et surtout en cas de sommeil de plus de 10 heures (+ 41%).
• La durée de la sieste n’a pas d’incidence sur le risque cardiovasculaire chez les personnes qui dorment moins de 6 heures par nuit. Par contre, chez celles qui dorment davantage, le risque augmente en fonction de la durée de la sieste : il est ainsi 30% plus élevé chez les personnes qui font une sieste d’une heure ou plus par jour.
L’un des auteurs explique : « Chez les personnes qui dorment moins de 6 heures par nuit, la sieste s’inscrit comme un mécanisme compensateur du manque de sommeil nocturne. Mais chez celles qui dorment suffisamment la nuit, voire beaucoup, la fatigue qui survient pendant la journée peut être un marqueur de maladie non encore diagnostiquée. Ces personnes devraient évoquer ce besoin de sommeil diurne avec leur médecin ».