Arrêt du tabac : on grossit vite, mais ça ne dure pas
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Lors du sevrage tabagique, la prise de poids est rapide et importante durant les deux premiers mois. Par la suite, la situation se stabilise.
Un peu moins de cinq sur un an (4,7 précisément) : c’est le nombre de kilos pris, en moyenne, par les fumeurs qui arrêtent le tabac. Une moyenne qui connaît, bien entendu, des extrêmes : 16%... perdent du poids (au terme d’un an, toujours), alors qu’à l’inverse, 13% grossissent de plus de dix kilos.
Ces données ont été publiées par une équipe de l’hôpital Paul Brousse (Villejuif), qui a synthétisé les résultats de quelque soixante études internationales réalisées sur le sujet. L’un des éléments les plus remarquables porte sur le rythme de la prise de poids : il est rapide durant les deux premiers mois du sevrage (3,7 kilos, en moyenne toujours), mais ralentit considérablement par la suite. C’est la bonne nouvelle pour les fumeurs qui souhaitent arrêter, mais que la perspective de grossir effraie : après trois mois de sevrage, le plus dur est passé (sur ce plan) et un régime amaigrissant bien pensé peut alors être envisagé. Sachant que sur la balance avantages-inconvénients, la prise de poids ne pèse pas lourd par rapport aux immenses bénéfices liés à l’arrêt du tabac.
Le détail de ces travaux a été publié dans la revue « British Medical Journal ».