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Tabagisme passif : le réflexe de la toux est compromis
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Les enfants exposés au tabagisme passif toussent moins que les autres en présence d’irritants respiratoires : ils ont développé une tolérance délétère.
Rien à voir donc avec la « toux du fumeur », indicatrice d’une inflammation des bronches et signal d’alerte du développement d’une bronchique chronique (BPCO). Le fumeur tousse en raison de l’inhalation de fumée, et la situation va progressivement en empirant. Par ailleurs, il est bien connu que les enfants qui évoluent dans un environnement tabagique s’exposent, par un phénomène de fragilisation, à une sensibilité accrue aux infections respiratoires. C’est un processus différent qui est abordé ici : le seuil de tolérance aux irritants.
Des risques importants
Cette équipe du Monell Chemical Senses Center (Philadelphie) rappelle d’abord que la toux joue un rôle protecteur des voies respiratoires, par expulsion-réflexe des substances irritantes (pensons à la poussière). Leur étude a porté sur un groupe d’une quarantaine d’enfants et d’ados, en bonne santé et âgés de 10 à 17 ans, sachant que la moitié étaient confrontés au tabagisme parental. Tous ont été soumis à un test visant à déclencher la toux par inhalation de capsaïcine (le composant actif du piment). Les résultats indiquent clairement que les enfants exposés à la fumée ambiante toussent à partir d’un seuil nettement plus élevé que ceux qui ne le sont pas. Le réflexe de la toux, en tant que mécanisme protecteur, est donc sensiblement affaibli.
Les auteurs avancent deux types de risques : une capacité réduite à faire face aux irritants présents dans l’air ambiant (ce qui vient s’ajouter à l’effet négatif, en tant que tel, de la fumée) ; ainsi qu’une probabilité plus élevée d’accoutumance à la cigarette après une première expérimentation, en raison d’un vécu moins désagréable.
Un article sur le sujet a été publié dans la revue « Nicotine & Tobacco Research ».