dossier La trichomonase est l’une des infections sexuellement transmissibles (IST/MST) les plus fréquentes. Elle est provoquée par un parasite appelé Trichomonas vaginalis. Comment reconnaître les symptômes de l'infection ? La maladie se transmet-elle uniquement lors des rapports sexuels non protégés ? Comment éviter la contamination ?
Trichomonas vaginalis est un parasite protozoaire sexuellement transmissible qui infecte le tractus génital inférieur : la vulve, le vagin, le col de l’utérus (chez la femme) et l’urètre (chez l’homme et la femme).
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la trichomonase serait l’IST la plus répandue dans le monde, avec près de 156 millions de nouveaux cas par an. Seulement, 20 % des hommes développent des symptômes contre 80 % de femmes. L'infection est plus fréquente chez les femmes que chez les hommes. Les femmes plus âgées sont plus susceptibles d’être infectées que les jeunes.
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La trichomonase est souvent asymptomatique, surtout chez les hommes. Lorsque des symptômes surviennent (entre quelques jours et plusieurs mois après la contamination), ils se présentent de manière similaire pour les deux sexes.
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La trichomonase se transmet principalement par contact sexuel vaginal, oral ou anal non protégé. Attention, les personnes asymptomatiques peuvent aussi transmettre la maladie sans le savoir.
Si votre partenaire est infecté et que vous suspectez une infidélité de sa part, sachez toutefois qu’il est possible d’être porteur du parasite pendant de longs mois sans le savoir (trichomonase asymptomatique). Votre partenaire peut donc avoir contracté la trichomonase lors d’une de ses relations antérieures et ne présenter des symptômes que plus tard. Ou si, vous-même, êtes infecté et asymptomatique, vous pouvez avoir transmis la maladie à votre partenaire sans le savoir.
Pour interrompre la chaîne de transmission, les personnes avec qui vous avez eu des relations sexuelles durant les derniers mois devraient être informées de votre contamination afin d’être dépistées et prises en charge rapidement.
Dans de très rares cas, il est possible de contracter la trichomonase sans avoir eu de rapports sexuels. Le parasite peut survivre en milieu humide et être transmis via du linge humide, l’eau du bain, une piscine publique dont l’eau est mal traitée, une serviette de bain contaminée par une autre personne, voire la lunette des toilettes mouillée.
Les conséquences de la trichomonase sont désagréables mais rarement graves. Hormis chez la femme enceinte qui court un risque d’accouchement prématuré et de transmettre l’infection au bébé lors de l’accouchement. Un nouveau-né contaminé peut souffrir d’infections vaginales et respiratoires. Toutefois, ce cas de figure est rare.
De plus, en raison de l’inflammation génitale, la trichomonase augmente considérablement le risque d’être infecté par une autre IST, en particulier le VIH (risque multiplié par 1,5).
Chez la femme, la trichomonase peut altérer le microbiote vaginal et favoriser l’apparition de vaginose bactérienne (40 à 60 % des cas).
Le dépistage est donc très important afin de pouvoir entamer le traitement adéquat et d’éviter de transmettre la maladie.
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Faites-vous tester si vous présentez des symptômes ou si votre partenaire présente des symptômes.
Le dépistage repose sur un frottis (vagin et urètre) chez la femme, et sur une analyse d’urine chez l’homme. Ces examens sont évidents en cas de symptômes, mais quand la maladie est asymptomatique, c’est moins évident.
Pour bien faire, des rapports sexuels « d’un soir » non protégés devraient vous pousser à un dépistage systématique ce qui permettra aussi de vérifier la présence éventuelle d’autres IST.
Le traitement renvoie à l’administration d’antibiotiques (métronidazole ou tinidazole). Tant que les symptômes persistent ou que votre partenaire n’est pas traité, il est indispensable d’utiliser un préservatif ou de s’abstenir de relations sexuelles.
La seule option pour éviter la contamination est l’utilisation systématique du préservatif en cas de rapport vaginal, oral ou anal.
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? En Belgique, lorsqu'on a contracté une IST et qu'on craint de l'avoir transmise à des partenaires sexuels, il est possible de les prévenir par SMS et de manière anonyme. |
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