Trop de sel : comment le cerveau souffre
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La consommation excessive de sel est néfaste pour le cerveau, et ceci n’est pas seulement lié à l’hypertension artérielle : le sel en lui-même est délétère.
Les recherches ont été réalisées par une équipe américaine (Weill Cornell Medical Center). Elles ont d’abord porté sur des souris, nourries avec une alimentation extrêmement riche en sel, équivalente à très une forte consommation chez l’être humain. Les observations montrent que cet excès induit un dysfonctionnement du flux sanguin vers et dans le cerveau (dilatation insuffisante des vaisseaux) et des troubles cognitifs (déficit). Des tests sur des cellules humaines (les cellules endothéliales, qui tapissent la paroi interne des vaisseaux) recoupent ces résultats.
Les mécanismes qui entrent en jeu sont complexes, et ils font intervenir le système immunitaire (lymphocytes, cytokines…) au départ de l’intestin, avec une altération de la production d’oxyde nitrique (important pour la régulation du flux sanguin et la bonne santé des neurones). Le Quotidien du Médecin cite le coordinateur de ces travaux : « Ce qu’il faut retenir, c’est que la consommation humaine de sel est de plus en plus élevée, bien au-dessus des taux recommandés par les agences de santé. Notre étude suggère que cet excès s’accompagne d’un effet néfaste sur le cerveau, en réduisant le flux sanguin cérébral nécessaire à son bon fonctionnement et en augmentant ainsi le risque de développer des troubles cognitifs, voire une démence ».
Il est important de noter que les expériences chez la souris indiquent qu’en cas de baisse des apports en sel, la situation revient à la normale. « Ces données justifient d’envisager une réduction de la consommation de sel pour maintenir le cerveau en bonne santé ».