Antidépresseurs et anti-inflammatoires ne font pas bon ménage
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La consommation d’anti-inflammatoires peut réduire sensiblement l’efficacité des antidépresseurs, affirme une étude américaine, qui invite les médecins à bien évaluer la situation.
Des chercheurs de l’université Rockefeller (New York) ont mis en évidence une interaction négative entre les médicaments anti-inflammatoires (de type ibuprofène, aspirine ou naproxène) et les antidépresseurs de la classe ISRS (les plus souvent prescrits). Ainsi, au terme d’une étude réalisée auprès d’un panel de patients dépressifs, il s’est avéré que 54% répondaient favorablement à l’antidépresseur administré seul ; alors qu’ils n’étaient plus que 40% en cas d’usage concomitant d’un anti-inflammatoire.
« Le mécanisme sous-jacent de ces effets n’est pas encore clair », souligne l’un des chercheurs, dans un article publié dans la revue PNAS. « Néanmoins, nos résultats pourraient avoir de profondes implications, étant donné les taux élevés de résistance aux antidépresseurs ».
Il est ici question, en particulier, des personnes âgées, dont une frange importante souffre à la fois de dépression et de troubles arthrosiques ; ce qui conduit à les mettre à la fois sous antidépresseurs et sous anti-inflammatoires.
« Nos données suggèrent que les médecins devraient mettre en balance les avantages et les inconvénients d’une thérapie anti-inflammatoire continue chez les patients traités également par antidépresseurs. »