TDAH et alcool : pourquoi le risque d’abus est plus élevé

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Les personnes atteintes de TDAH sont plus susceptibles de consommer de l'alcool et des drogues. Des études montrent que 17 % à 45 % des adultes atteints de TDAH présentent une consommation problématique d'alcool. Pourquoi ?

Voir aussi l'article : Le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (tdah)

Qu’est-ce que le TDAH ?

Le TDAH (trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité) est un trouble du développement neurologique qui se caractérise par des problèmes d’attention, d'hyperactivité et d'impulsivité. Il existe une variante, sans hyperactivité, appelée TDA. Le TDAH ne disparaît pas à l’âge adulte mais les symptômes peuvent évoluer et s’atténuer une fois que les patients ont appris à gérer leur trouble. Toutefois, le TDAH continue à exercer une influence significative sur le fonctionnement quotidien. 

Chez les adultes, le TDAH se manifeste souvent par :

• Inattention : le patient est vite distrait, a du mal à achever ses tâches, il oublie certaines choses et travaille sans organisation
• Hyperactivité : agitation intérieure, bougeotte, taper des pieds, parler beaucoup et fort.
• Impulsivité : agir avec précipitation, rechercher des récompenses immédiates, comportement socialement intrusif.
  
  

Bien que un TDAH comporte de défis, il n’est pas exempt d’avantages, comme la créativité et un mode de pensée novateur.

TDAH et abus d’alcool : pourquoi ils vont souvent de pair

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Les personnes atteintes de TDAH présentent un risque accru de dépendance en raison de plusieurs facteurs :

• Impulsivité : les personnes atteintes de TDAH sont plus susceptibles de prendre des risques, notamment en expérimentant l’alcool et les drogues.
• Automédication : l’alcool peut soulager temporairement le stress et l’agitation. Certains l’utilisent comme mécanisme d’adaptation.
• Transition plus rapide vers la dépendance : les personnes souffrant de TDAH passent plus vite d’une consommation récréative à un abus.
• Sensibilité accrue aux stimuli : l’afflux constant de stimuli au quotidien peut entraîner un besoin accru de substances pour se détendre.
  
  

Par ailleurs, l’alcool et les drogues peuvent affecter négativement l’efficacité des médicaments contre le TDAH et aggraver les effets secondaires tels que l’anxiété et les sautes d’humeur.

Voir aussi l'article : Quels sont les effets secondaires de la Rilatine ?

Risques liés à l'abus d'alcool chez les personnes atteintes de TDAH

La consommation d'alcool chez les personnes atteintes de TDAH comporte des risques supplémentaires. Par exemple, les résultats du traitement s'avèrent souvent moins bons, en partie parce que les personnes atteintes de TDAH ont un risque plus élevé de rechute après s'être remises de leurs problèmes d'alcool. En outre, il existe un risque accru de problèmes psychiatriques, tels que les troubles anxieux et la dépression, qui sont plus fréquents chez les personnes souffrant à la fois de TDAH et d'un problème d'alcool. L'abus d'alcool peut également avoir un impact négatif sur le plan social et professionnel : une impulsivité accrue et un contrôle réduit des émotions peuvent entraîner des conflits dans les relations et des problèmes au travail. De plus, la dépendance semble intensifier les symptômes du TDAH. 

TDAH et consommation de drogue : quand se faire aider ?

Si vous souffrez d’un TDAH, il est important de parler à votre médecin de votre consommation d’alcool et de drogue. Il peut vous aider à prendre des décisions qui limitent le risque d’abus. Il est également souhaitable de consulter un praticien si vous ou un de vos proches souffrez des symptômes suivants  liés à la consommation d'alcool ou d'autres substances, à savoir :

• Désir de consommer régulièrement, souvent tous les jours ou plusieurs fois par jour
• Tolérance accrue aux effets de la substance
• Avoir toujours une réserve de la substance à portée de main
• Dépenser beaucoup de temps et d'argent à l’addiction
• Éviter les responsabilités ou les activités sociales à cause de la consommation
• Continuer à consommer la substance malgré les problèmes qu'elle cause
• Faire des choses que vous ne feriez pas autrement à cause de la consommation
• Tenter d'arrêter de fumer sans y parvenir
• Ressentir des symptômes de sevrage lorsque vous arrêtez de consommer
  
  

Voir aussi l'article : Comment reconnaître une personnalité à risque de dépendance ?

Toxicomanie et TDAH : traitement

Une approche combinée peut faciliter le rétablissement et éviter une rechute ultérieure :

• Psychoéducation : comprendre l’interaction entre TDAH et l’alcoolisme peut vous aider à faire de meilleurs choix.
• Thérapie cognitivo-comportementale : ce traitement permet d’acquérir des mécanismes d’adaptation plus sains.
• Ajustement des médicaments pour le TDAH : les médicaments pour le TDAH peuvent être ajustés (lorsque la consommation d’alcool ou de drogues est sous contrôle).
• Soutien de l’entourage : famille, amis et compagnons d’infortune peuvent jouer un rôle important dans votre guérison et la prévention de toute rechute.
• Accepter le diagnostic : c’est la première étape, pour la personne comme pour son entourage.