Kudzu : une plante anti-addiction pour arrêter l’alcool ?

dossier Le kudzu est une plante utilisée par la médecine traditionnelle chinoise. Elle aurait notamment un pouvoir anti-addiction qui faciliterait l’arrêt de l’alcool en suscitant le dégoût de la boisson. Le Kudzu peut-il vraiment vous couper l’envie de boire ? Comment l’utiliser ? A quoi devez-vous faire attention lorsque vous prenez du kudzu ?

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Qu’est-ce que le kudzu ?

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Le kudzu (Pueraria lobata) est une plante grimpante originaire d’Asie à laquelle la médecine chinoise attribue des vertus anti-addiction. Ses racines contiennent des composés actifs, tels que les isoflavones, qui pourraient jouer un rôle dans la réduction de la consommation d’alcool et de tabac.

En Occident, le kudzu est souvent commercialisé sous forme de compléments alimentaires à consommer par voie orale. 

Quels sont les bienfaits du kudzu ?

Le kudzu aurait comme bienfaits de diminuer le risque de maladies cardiovasculaires, de réduire les complications du diabète, de soulager les troubles liés à la ménopause ou encore de calmer la fièvre, la diarrhée et les vomissements (en particulier en cas de gueule de bois).

Le kudzu pourrait également aider à réduire la consommation d’alcool en diminuant le l’envie de boire. Ce mécanisme serait lié à la présence d’isoflavones, qui modulent certains neurotransmetteurs dans le cerveau et ont des propriétés relaxantes et apaisantes.

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Kudzu pour arrêter l’alcool et le tabac : mythe ou réalité ?

Le kudzu est composé d’isoflavones (flavonoïdes), telles que que la puérarine, la daidzéine et la daidzine. Ces molécules ont une activité antidipsotrope. Cela signifie qu’elles entraînent une réaction déplaisante lorsqu’elles sont utilisées avec une substance psychoactive comme l’alcool ou le tabac. Le kudzu provoquerait donc un dégoût de l’alcool qui aiderait au sevrage alcoolique ou, du moins, qui aiderait à réduire la consommation de boissons alcoolisées. 

Les preuves scientifiques qui permettent de confirmer l’effet du kudzu pour combattre les addictions sont toutefois limitées. Une étude mentionnée par la BBC a montré que les suppléments de kudzu pouvaient réduire la consommation d’alcool chez certains participants, probablement en augmentant la sensibilité aux effets de l’alcool. Cependant, ces résultats ne sont pas systématiquement confirmés par d’autres recherches.

Une autre étude a montré qu’une dose unique d’extrait de kudzu permettait de réduire rapidement sa consommation dans le cadre d’une consommation abusive d’alcool. 

Bien que ces études préliminaires soient prometteuses, elles ne suffisent pas à affirmer que cette plante est une solution miracle pour lutter contre les addictions. Les experts recommandent d’utiliser le kudzu comme un soutien, et non comme un substitut aux traitements médicaux ou aux thérapies comportementales.

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Comment utiliser le kudzu ?

Les compléments alimentaires à base de kudzu sont disponibles sous forme de capsules, de poudres ou de thés. Les doses recommandées varient en fonction du produit, mais les études cliniques utilisent généralement des doses comprises entre 100 et 300 mg par jour d’extrait standardisé.

Assurez-vous de suivre les instructions mentionnées sur les étiquettes des produits et consultez un professionnel de la santé avant d'utiliser le produit. 

Dangers et effets secondaires du kudzu

Le kudzu est sans danger s'il est utilisé pendant une période allant jusqu'à 4 mois. Il est généralement bien toléré. Toutefois, à fortes doses ou à doses prolongées, il peut endommager le foie. 

En outre, le kudzu contient des phyto-œstrogènes (isoflavones), qui miment les effets des oestrogènes. Une consommation à long terme peut donc aggraver les affections hormono-dépendantes (kystes ovariens, endométriose, fibromes, cancers du sein…)

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Qui devrait éviter de prendre du kudzu ?

Les personnes suivantes devraient éviter de consommer du kudzu : 

• Les femmes enceintes ou allaitantes, en raison d’un manque de données sur sa sécurité.
• Les personnes souffrant de troubles hormonaux, comme le cancer du sein, des ovaires, l’endométriose, les kystes ovariens, etc. 
• Les personnes qui souffrent de maladies du foie.
• Les personnes qui doivent ou viennent de subir une chirurgie.
• Les personnes atteintes de troubles hémorragiques ou de la coagulation sanguine.
  
  

Attention aux risques d’interactions médicamenteuses avec le kudzu

Avant de commencer un traitement à base de kudzu, consultez votre médecin traitant, surtout si vous prenez d’autres médicaments. En effet, le kudzu peut interagir avec :

• les anticoagulants, en augmentant le risque de saignement,
• les médicaments pour le diabète, en modifiant les niveaux de sucre dans le sang,
• les traitements à base d’oestrogènes,
• le méthotrexate, 
• le tamoxifène (pour aider à traiter et à prévenir les cancers affectés par les œstrogènes),
• les médicaments qui peuvent endommager le foie, cela peut augmenter les risques de lésions hépatiques,
• le kudzu peut interagir avec la caféine et augmenter ses effets secondaires.
  
  

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