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Les notifications d’effets sérieux, voire de décès, liés au cannabis sont en augmentation constante en France, et ceci devrait inciter les consommateurs à la plus grande prudence.
Une enquête nationale a été réalisée en France, dans une quinzaine de centres hospitaliers répartis à travers le pays. L’analyse a porté sur les notifications d’effets sérieux impliquant le cannabis seul, ou en association avec l’alcool ou le tabac. Il s’avère qu’entre 2012 et 2017, le nombre de cas avec du cannabis seul a triplé, alors que le nombre total de notifications a doublé, passant de 2800 à 5600 cas par an.
Les hommes trentenaires sont les principaux concernés, avec le plus souvent une exposition chronique au cannabis, ainsi qu’une consommation fréquente de tabac ou d’alcool.
• Les complications sont d’ordre psychiatrique dans plus de la moitié des cas (dépendance surtout, devançant largement les troubles psychotiques, l’agressivité, l’anxiété ou la dépression).
• Les problèmes neurologiques concernent 16% des cas : troubles de la conscience, de la mémoire, de la concentration, avec aussi des cas de convulsions et d’épilepsie.
• On ajoutera les soucis gastro-intestinaux (8%) : nausées, vomissements, douleurs intestinales…
• Ainsi que les troubles cardiaques (7%) : palpitations, tachycardie…
• Sur cette période, les décès directs et indirects, avec le cannabis seul ou en association (alcool…), ont aussi augmenté (AVC, infarctus, suicide…).
Les experts estiment que les risques de complications sont relativement rares (par rapport au nombre de consommateurs), mais que celles-ci peuvent être particulièrement graves. Alors que la mise à disposition du cannabis à visée thérapeutique est à l’étude, ces données doivent être intégrées dans la réflexion.
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