Coup sur la tête : attention à la dépression
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Un enfant victime d’un traumatisme crânien, comme une commotion cérébrale, s’expose à un risque très élevé de souffrir d’une dépression.
Cette association avait déjà été établie chez l’adulte. Le lien n’est pas systématique, évidemment, et d’autres facteurs entrent en ligne de compte, mais ceci rappelle que les blessures à la tête – même lorsque tout semble être rentré dans l'ordre - doivent faire l’objet d’un suivi attentif sur le moyen et le long terme.
Cette équipe américaine a parcouru les dossiers médicaux de plusieurs milliers d’enfants. Il a ainsi été établi que 15% des jeunes victimes d’un traumatisme crânien présentent des symptômes dépressifs, alors que cette proportion n’est que de 4% parmi la population générale du même âge. En tenant compte d’autres éléments susceptibles de contribuer au développement de la dépression, le risque est au moins multiplié par deux.Les signes d'une dépression chez l'enfant
Les auteurs considèrent donc qu’en cas de traumatisme crânien, l’enfant doit faire l’objet d’un accompagnement particulier, afin de déceler les signes caractéristiques de la dépression. Quels sont-ils ?
• L’humeur : l’enfant peut manifester de la tristesse, de l’inquiétude, de la culpabilité, de la colère, de la crainte, de l’impuissance, du désespoir, de la solitude ou du rejet.
• Les symptômes physiques : l’enfant peut soudainement se plaindre de maux de tête ou de divers malaises ou douleurs. Il peut manquer d’énergie, rencontrer des problèmes de sommeil ou d’alimentation, ou toujours se sentir fatigué.
• La façon de penser : l’enfant peut dire des choses qui dénotent une basse estime de soi, il se dévalorise ou il se blâme. Il peut avoir des difficultés à se concentrer ou manifester des pensées négatives. Il peut même avoir des pensées suicidaires.
• Le comportement : l’enfant peut s’éloigner des autres, pleurer facilement ou montrer moins d’intérêt pour le sport, les jeux ou d’autres activités qu’il apprécie habituellement. Il peut réagir de manière excessive face à des incidents relativement bénins, avec de soudaines crises de colère ou de larmes.
Lorsque ces modifications surviennent, il est très important de demander une aide professionnelle. Et ceci, bien entendu, qu’il y ait eu ou non traumatisme crânien.