Pourquoi il faut se calmer avant de prendre une décision
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Décider sous le coup du stress, même modéré, conduit à poser des choix qui vont satisfaire la récompense immédiate, mais pas forcément les objectifs à plus long terme.
Pour limiter les risques de se tromper, de faire fausse route, il faut prendre du recul. Intuitivement, cela paraît logique, mais encore s’agit-il de l’expliquer scientifiquement. Comme l’indique cette équipe de l’université de Zurich, « des décisions importantes sont souvent prises dans des circonstances stressantes qui peuvent compromettre la capacité d’auto-contrôle ». Quels sont les mécanismes cérébraux qui interviennent alors ?
Les chercheurs suisses ont demandé à des volontaires de faire des choix alimentaires – nourriture savoureuse mais peu saine ou moins savoureuse mais saine – selon qu’ils avaient ou non subi un stress. Celui-ci a été déclenché en plongeant les mains pendant quelques minutes dans une bassine d’eau froide. Pendant l’expérience, l’activité cérébrale a été observée par résonance magnétique (IRMf).
Premier élément : le stress incite à plutôt choisir les aliments savoureux mais peu sains. Ce qui est plus intéressant, c’est ce qui se produit dans le cerveau. En effet, il apparaît que le stress – relativement modéré en l’occurrence – active les zones associées à la récompense, à la gratification. Et dans le même temps, on note une connectivité réduite entre les régions qui régissent l’auto-contrôle. Double impact donc. « Ces données montrent que le stress appelle la satisfaction immédiate, comme une forme de compensation, alors qu’il compromet les comportements adaptés aux objectifs à long terme », ajoutent les auteurs de l’étude. Prendre du recul, se calmer, laisser passer…, puis décider : c’est la bonne option.