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Religion : croire sans pratiquer pose-t-il problème ?
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Ne pas croire, croire sans pratiquer ou croire en pratiquant : les effets psychologiques paraissent (très) différents.
Les conclusions de cette enquête conduite par des chercheurs britanniques (University College London) sont pour le moins singulières. Ils ont procédé sur un groupe de quelque 7.000 participants à une étude anglaise sur la santé mentale. Dans la population considérée ici, 35% des personnes évoquent « une vision religieuse de l’existence », 20% une spiritualité mais sans cadre religieux et 45% se disent athées (plus précisément, ni spiritualité, ni religion).
En ce qui concerne la prévalence des troubles psychiatriques, indique le Dr Alain Cohen (Journal international de médecine), « il n’existe pas de différence entre les personnes religieuses et les athées ». L’observation surprenante concerne les membres du groupe « spiritualité sans cadre religieux ». Ils sont en effet plus vulnérables que les autres - mais ce n'est évidemment pas systématique - à la consommation de drogue, aux troubles du comportement alimentaire, à l’anxiété, aux phobies, et de manière plus générale aux névroses. Le Dr Cohen commente : « Peut-on conjecturer que le cadre religieux puisse faire office de rituel protecteur ? ».