Le bruit de la circulation fait mal… au cœur
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La pollution atmosphérique liée à la circulation automobile n’est pas le seul facteur de risque pour la santé : le bruit intervient aussi, et nettement.
Durant une dizaine d’années, ces spécialistes danois ont suivi une population de quelque… 50.000 personnes. Ils ont relevé les cas d’infarctus du myocarde et les ont croisés avec un éventail de facteurs de risque « classiques » (tabac, alcool, sédentarité, IMC, tension artérielle, cholestérol…) et, donc, avec l’exposition au bruit du trafic routier dans l’environnement quotidien.
Le résultat (publié dans la revue « PLoS One ») est clair, et exprimé en deux temps : les sujets qui résident dans les quartiers affichant le plus haut niveau sonore routier (plus de 60 décibels) présentent le plus de facteurs de risque cardiaque « classiques » ; sachant que le bruit de la circulation constitue un réel danger en soi (après neutralisation des autres paramètres). Chaque tranche de 10 décibels est ainsi associée à un risque accru de 12% de souffrir d’un infarctus. En cause : davantage de stress et de troubles du sommeil.
La conclusion est évidente : la lutte contre le bruit s’ajoute à celle contre la pollution atmosphérique pour justifier une limitation de la circulation automobile dans les centres urbains.