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Leonard de Vinci : son strabisme, une partie de son génie ?

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Leonard de Vinci, l’un des plus grands génies de l’humanité, présentait un strabisme intermittent. Et il se pourrait que cela explique en partie son immense talent de peintre.
Le Dr Christopher Tyler est optométriste, spécialiste en sciences de la vision, professeur à l’université de Londres et passionné d’histoire de l’art. Tout cela réuni explique ce travail qu’il a mené sur plusieurs portraits et sculptures représentant Leonard de Vinci, soit en tant que tel, soit via des personnages (David par Verrocchio, Saint Jean-Baptiste par de Vinci, Christ rédempteur, Homme de Vitruve…). Le Dr Tyler a analysé six œuvres (deux sculptures, deux peintures et deux dessins) réalisées à différents moments de la vie de l’artiste. Et à chaque fois, il a observé un strabisme dit intermittent, avec une variation jusqu’à -13° des axes des deux pupilles.
En quoi cela aurait-il pu contribuer au talent du peintre ? Le Dr Tyler considère en fait que cela l’aurait beaucoup aidé à représenter les visages et les objets en trois dimensions, ainsi que la profondeur des paysages montagneux. Pourquoi ? Parce qu’il pouvait passer plus facilement d’une vision binoculaire à une vision monoculaire, et ainsi rapporter le modèle « à plat » avec une grande acuité.
D’ailleurs, poursuit le Dr Tyler, d’autres peintres de renom ont peut-être présenté le même trouble, et il cite Degas et Rembrandt. Le strabisme intermittent ne suffit évidemment pas pour devenir un artiste de génie, mais il pourrait y contribuer.