- nieuwsManhaé : des compléments alimentaires naturels pour soulager les symptômes de la ménopause
- dossierPourquoi bâillons-nous ?
- dossierComment reconnaître un manipulateur ?
- dossierSédentarité : tableau pour calculer le niveau d'intensité de vos activités physiques
- dossierComment éviter le coup de barre de l’après-midi ?
Fatigue des médecins : les décisions sont altérées
news
Au fur et à mesure que la journée avance, les médecins sont sujets à un phénomène appelé « fatigue décisionnelle », qui peut influencer leurs décisions.
Une équipe américaine (Boston) a examiné les données concernant quelque 22.000 consultations de médecins généralistes, contactés par des patients souffrant d’une infection respiratoire. L’intérêt s’est porté sur la prescription d’antibiotiques à deux périodes de la journée : entre 8 h et midi et entre 13 h et 17 h. Ces médicaments ont été prescrits dans 44% des cas.
On constate d’abord qu’au fil du temps, les décisions d’administrer des antibiotiques augmentent en fréquence : entre le début et la fin de la matinée ou de l’après-midi, ainsi (de manière plus manifeste) entre le matin et le reste de la journée. Et ceci concerne en particulier les situations où les antibiotiques ne sont pas médicalement justifiés. La différence n’est pas considérable, mais elle est réelle.
Les médecins comme les juges
Les chercheurs parlent de « fatigue décisionnelle », un phénomène démontré dans d’autres professions, comme chez les juges. Ils paraissent plus attentifs et plus compréhensifs le matin qu’en fin de journée, marquée par des sanctions plus sévères dans des affaires comparables.
Schématiquement, cette fatigue décisionnelle renvoie au fait que plus on prend des décisions au fil de la journée, plus il devient difficile de choisir, et ceci est d’autant plus vrai que les décisions sont lourdes de conséquences. Le cerveau se fatigue et cherche les stratégies les moins énergivores, il est moins enclin à envisager tous les scénarios possibles, il remet l’effort à plus tard, il est plus réticent à courir des risques. Ceci vaut pour les médecins, pour les juges, et pour chacun d’entre nous.