Surdité après une méningite : la pose d’implants doit intervenir vite
news La surdité est l’une des complications les plus redoutables de la méningite d’origine bactérienne. Malgré la vaccination, cette maladie reste d’actualité, et des décès sont d’ailleurs encore à déplorer. Une équipe de chercheurs, qui publient les résultats de leurs travaux dans une revue spécialisée en ORL, se sont demandés s’il était opportun ou non de s’accorder une période d’attente avant de poser des implants cochléaires en cas de surdité post-méningitique. La réponse est négative.
Les patients intégrés dans leur études étaient au nombre de cinq, quatre très jeunes enfants (de 15 à 32 mois) et une fillette âgée de 10 ans. Dans tous les cas, des implants cochléaires ont été posés aux deux oreilles moins de deux mois après la méningite. Une aide auditive préliminaire avait été essayée chez deux enfants, mais sans succès. Les auteurs en déduisent trois enseignements : 1°) la sélection des candidats à l’implantation repose sur des tests électro-physiologiques (potentiels évoqués) et sur une résonance magnétique des rochers (l’os qui renferme l’oreille interne, dont la cochlée) ; 2°) un essai d’aide auditive ne fait que retarder la pose de l’implant cochléaire ; et 3°) l’implantation doit être bilatérale d’emblée. Les chercheurs, cités par le Journal international de médecine, en concluent que « bien que la surdité post-méningitique soit devenue rare, les centres d’ORL spécialisés doivent toujours être prêts à réaliser rapidement un bilan et une pose bilatérale d’implants ».