Crise cardiaque : la nuit et le week-end, ça complique tout
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Le risque de décès par infarctus du myocarde est plus élevé lorsque le patient est pris en charge à l’hôpital en dehors des heures d’ouverture classiques.
Ces chercheurs de la Mayo Clinic (Minnesota) ont procédé à une méta-analyse combinant les données d’une cinquantaine d’études réalisées aux Etats-Unis, au Canada et en Europe, regroupant au total quelque deux millions de patients frappés par une crise cardiaque.
Le résultat fait apparaître, à degré de gravité équivalent, un taux de mortalité significativement plus élevé chez ceux qui ont été accueillis aux urgences pendant les heures de garde, c’est-à-dire la nuit ou le week-end. Ceci est observé de manière globale, mais plus particulièrement lorsqu’une angioplastie coronaire (dilatation de l'artère pour rétablir un circulation sanguine satisfaisante) est nécessaire.
Le problème réside dans le délai d’intervention plus long. Cet allongement risque de compromettre les chances de survie - qui peuvent se jouer à une poignée de minutes - à court et à moyen terme. Les auteurs insistent sur le fait que les hôpitaux devraient systématiquement procéder à l’identification des éventuelles déficiences dans les parcours de soins en dehors des plages horaires classiques, et le cas échéant cibler leurs efforts sur l’amélioration de la prise en charge à ces moments-là.