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Harcèlement sexuel : les athlètes touchés de plein fouet
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Aucun sport, aucun pays n’est épargné : le harcèlement sexuel des athlètes est un problème majeur.
« Un phénomène peu connu, bien qu’extrêmement fréquent. » C’est ainsi que le Dr Dominique-Jean Bouilliez (Journal international de médecine) qualifie la problématique du harcèlement sexuel dans le monde sportif ; d’autant plus marquée d’ailleurs que « le niveau de performance de l’athlète est élevé ». Le sujet a fait l’objet d’une analyse fouillée, détaillée dans le « British Journal of Sports Medicine ».
La place du coach
Ainsi que l’explique le Dr Bouilliez, « ce harcèlement peut se manifester de multiples formes ; verbales, tactiles, voire délibérément violentes, mais aussi par le rejet ». Aucune situation, aucune discipline ne semble plus à risque qu’une autre ; si ce n’est le fait, ce qui fait quand même du monde, d’être un athlète de haut niveau, de pratiquer un sport de plein air, ou, pour les femmes, de participer à un sport dit « masculin ».
A titre individuel, des facteurs de risque « majeurs » ont été identifiés : des relations distantes et peu valorisantes avec les parents ; le jeune âge ; la faible estime de soi ; ainsi, poursuit le Dr Bouilliez, qu’ « un talent marqué pour un sport, lorsque ce talent est « détourné » par un coach, qui met en exergue la somme de travail effectuée ».
Des programmes de détection
Les conséquences du harcèlement sexuel peuvent être très lourdes. Sur un plan physique, on observe, parmi d’autres répercussions, des troubles du sommeil, des fluctuations importantes du poids et, chez la femme, des problèmes gynécologiques ; alors que sur le plan psychologique, cela expose à la dépression, aux tendances suicidaires, ainsi qu’à des troubles anxieux majeurs.
Le Dr Bouilliez poursuit : « Enfin, sur le plan sportif, ce sont souvent des athlètes qui vont au-delà de leurs limites, qui « jouent avec le feu » et qui oublient les règles hygiéno-diététiques de base. La perte de confiance est une constante ». Sachant cette réalité, « les fédérations sportives devraient développer des programmes de détection et de vulnérabilité, de manière à construire avec les athlètes des relations de concertation et de communication équipotentes (et non le coach qui sait tout et programme tout), avec des réunions d’évaluation en présence d’un observateur neutre ».