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L’activité physique, un outil à exploiter d’urgence pour combattre le cancer
news Prévention, taux de survie, risques de récidive... pratiquer une activité physique a un impact majeur sur l’apparition et la guérison de certains cancers. La revalidation oncologique est donc un atout indispensable pour les patients pendant et après leur traitement. La Fondation contre le Cancer milite aujourd’hui pour une meilleure prise en charge de la revalidation physique des malades. Quelles sont ses revendications ?
Le cancer et ses traitements affectent la santé physique et mentale des patients en rémission. L’onco-revalidation pourrait permettre aux malades de commencer (ou de continuer) à pratiquer un exercice physique régulier afin de mieux gérer les effets secondaires de la maladie, de récupérer plus facilement et d’améliorer leur santé.
Quel est l’impact d’une activité physique avant, pendant et après un cancer ?
Pratiquer une activité physique régulière est un atout majeur pour prévenir l’apparition du cancer. Cela permet de réduire les risques pour 7 types de cancer courants : cancer du côlon, du sein, de l’estomac, de l’œsophage, de la vessie, de l’endomètre et des reins.
Chez les patients affectés par un cancer du sein, du côlon ou de la prostate, l’exercice physique offre un meilleur pronostic. « Il améliore également la qualité de vie des malades », explique la Fondation contre le cancer.
Quant au risque de récidive, il est également 20 à 40 % moins élevé chez les patients qui continuent à pratiquer un sport (gymnastique, marche à pied, fitness…). C’est particulièrement vrai pour des cancers tels que le cancer du sein, du côlon et de la prostate.
Voir aussi l'article : Quel lien entre l'obésité et le risque de cancer du sein ?
Comment ça se passe en Belgique ?
Toutes les études le confirment, les programmes de revalidation les plus efficaces sont ceux qui sont supervisés (en hôpital ou à domicile) et dispensés par des professionnels formés en oncologie. Les résultats seraient visibles dès 8 à 12 semaines d’activités physiques bien encadrées.
Toutefois, en Belgique, ce genre d’approche est à la traîne. Alors que la revalidation de tous les patients atteints de cancer devrait être systématiquement évaluée, il n’existe aujourd’hui aucune disposition structurelle de ce type dans notre pays. La Fondation contre le Cancer a donc créé en 2021 un groupe de travail national afin de trouver un consensus pour améliorer cette prise en charge.
Voir aussi l'article : Cancer : les 7 causes ou facteurs de risque possibles
Les revendications de la Fondation contre le Cancer
Aujourd’hui, dans un communiqué de presse, la Fondation contre le Cancer appelle à un changement législatif pour encadrer l’onco-revalidation. Elle demande « d’inclure la revalidation physique des personnes vivant avec ou après un cancer avec une reconnaissance et un remboursement officiels ».
« Cela passe par une offre de soins nationale pour tous les patients atteints de cancer (aux besoins extrêmement complexes en termes de revalidation physique) et par une collaboration avec l’INAMI pour procéder à une description des rôles des différents intervenants ».
Il faut également que les professionnels de la santé soient formés correctement pour assurer un suivi continu des patients. « Il y a un réel besoin d’un cadre officiel pour déterminer les modalités de prise en charge des patients, soit en hôpital par des kinés, soit en extrahospitalier par des kinés, des éducateurs physiques ou coachs sportifs. Ces professionnels du mouvement travaillant en extrahospitalier devront être aptes à prendre en charge tout patient en oncologie, et à les référer à temps vers des professionnels de la santé si besoin, d’où l’importance de la formation ».
C’est donc un appel à une approche globale avec toutes les parties prenantes (scientifiques, patients et organisations de patients, soignants et professionnels de la santé et du mouvement, autorités) que la Fondation contre le Cancer lance aujourd’hui.
Source :
https://cancer.be