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Faire régime par Internet, ça marche !
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L’accompagnement diététique à distance donne de bons résultats. Pour autant qu’il soit coordonné par des professionnels de la santé, évidemment.
La stratégie de perte de poids ne repose pas, ici, sur les régimes draconiens, éminemment restrictifs, mais s’inspire des techniques de prise en charge comportementale, visant à un amaigrissement en douceur et durable ; certes modéré, mais avec des bienfaits avérés sur la santé cardiovasculaire.
Une équipe de l’université Johns Hopkins (Baltimore) a voulu cerner les bénéfices potentiels des outils de coaching à distance, par Internet et par téléphone, qui rencontrent un succès croissant. Elle a réalisé une étude auprès d’un panel de quelque quatre cents adultes obèses (poids moyen : 104 kg), présentant au moins un facteur de risque cardiovasculaire majeur (hypertension, diabète, hypercholestérolémie…).
Des données très prometteuses
Les volontaires ont été répartis en trois groupes : 1°) prise en charge intensive en face-à-face (consultation individuelle et ateliers de groupe) ; 2°) suivi exclusivement à distance (site Internet d’accompagnement, envoi d’e-mails, consultations téléphoniques) ; et 3°) simple délivrance de conseils généraux. Le suivi a duré deux ans.
A six mois, ainsi que l’indiquent les chercheurs dans le « New England Journal of Medicine », la perte de poids moyenne a été similaire dans les deux premiers groupes (- 6,1 kg et – 5,8 kg), et largement supérieure par rapport au troisième (- 1,4 kg). L'amaigrissement s’est avéré extrêmement stable jusqu’au terme du suivi (exprimé en pourcentage du poids initial : - 5%, - 5,2% et - 1,1%).
« L’intérêt de cette étude n’est pas tant de montrer la perte de poids que l’on peut obtenir », indique le Dr Boris Hansel (« Journal international de médecine »). « Elle confirme surtout l’intérêt, jusqu’ici supposé, du suivi à distance, notamment par l’utilisation d’Internet. Ces données sont très prometteuses pour les médecins qui ne peuvent pas gérer, pour des raisons de manque de temps, l’accompagnement en nutrition et en activité physique. L’idéal serait probablement que les outils à distance soient intégrés dans la prise en charge « humaine » médicale et paramédicale, dont le médecin et le diététicien gardent, bien entendu, le contrôle ».