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La composition du repas exerce une influence sur nos attitudes sociales : ainsi, une alimentation riche en protéines et pauvre en sucre améliore notre humeur et nous rend plus tolérants.
Cette équipe allemande (université de Lübeck) rappelle d’abord que la nourriture module une série de processus biochimiques impliqués dans la cognition (mémoire, raisonnement, attention…). Ici, les spécialistes ont porté leur intérêt sur le petit déjeuner. Des volontaires ont été soumis à diverses expériences (des jeux de rôle classiques dans les études psychologiques), après avoir avalé un petit déjeuner soit riche en glucides (hydrates de carbone) et pauvre en protéines, soit l’inverse.
Les observations lors des tests montrent que le comportement des participants n’est pas le même selon ce qu’ils avaient mangé. Ainsi, le repas à haute teneur en protéines induit une attitude plus tolérante, plus conciliante, alors que celui riche en glucides conduit à se montrer moins ouvert. La composition du petit déjeuner modulerait donc le comportement, un effet que les chercheurs attribuent aux fluctuations de la concentration sanguine en tyrosine, un acide aminé qui participe à la synthèse de neurotransmetteurs (comme la dopamine) impliqués dans le circuit de la récompense. Des apports élevés en protéines favoriseraient la production de tyrosine.
Les auteurs ajoutent : « Ces données indiquent que, d’une certaine manière, nous sommes ce que nous mangeons. Elles suggèrent aussi que l’on pourrait agir sur l’alimentation comme modulateur de la cognition. L’importance d’un équilibre nutritionnel adéquat va bien au-delà de ses bénéfices physiques ».
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