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Pourquoi cette envie de grignoter tout le temps ?
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Même sans avoir faim, impossible de se retenir de manger, ou en tout cas d’y penser tout le temps ? En fait, le cerveau ne parvient pas à déconnecter.
Cette équipe américaine (université du Texas) a constitué deux groupes de femmes âgées de 18 à 65 ans, selon qu’elles présentaient un indice de masse corporelle (IMC) satisfaisant (moins de 25) ou très excessif (plus de 35). Leur activité cérébrale a été observée par résonance magnétique (IRMf) avant et après un repas, alors que parallèlement, il leur a été demandé de décrire leur degré de faim ou de satiété.
Que constate-t-on ? D’abord, que la faim est ressentie de manière similaire avant le repas, quel que soit l’IMC. Les réactions cérébrales montrent d’ailleurs la même activité dans les régions associées aux stimulations alimentaires et au circuit de la récompense. La grande différence survient après le repas. Dans les deux groupes, la faim s’est estompée. Mais, mais… Alors que les femmes de poids satisfaisant montrent une activité cérébrale considérablement réduite dans les zones de « l’envie de manger » (pour simplifier), ce n’est pas le cas des personnes de poids élevé : chez elles, cette activité ralentit, mais dans une bien moindre mesure, et repart de plus belle lorsqu’on les confronte à des stimulations alimentaires (réelles ou en images). Autrement dit, elles n’ont plus faim, la satiété est bien réelle, mais une partie du cerveau en redemande afin de satisfaire le circuit de la récompense.
Le problème, c’est que cette impossibilité à déconnecter se traduit par une insatisfaction permanente, et un besoin constant de grignoter. Et qui dit grignoter pense sucreries et autres aliments hautement caloriques (plus « satisfaisants » que des morceaux de carotte), ce qui enferme la personne en surpoids dans un cercle vicieux. Est-il possible de le rompre ? Des approches comme la méditation (pleine conscience) ou la thérapie cognitivo-comportementale pourraient y contribuer, mais cette étude ne les a pas explorées.