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Pourquoi a-t-on peur des araignées ?
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Sept personnes sur dix affirment craindre les araignées, ce qui se traduit par un sentiment de répulsion ou une véritable peur panique. Pourquoi souffre-t-on d'arachnophobie et peut-on la surmonter ?
La réaction à la vue d'une araignée peut être particulièrement violente, avec une augmentation du rythme cardiaque, de la transpiration, de l'hyperventilation, voire une perte de connaissance. Les cris d'effroi et l'envie incontrôlable de fuir sont classiques. Lorsqu'elles ont repris leurs esprits, ces personnes concèdent volontiers que leur réaction était excessive, mais il n'y a rien à faire : la peur irraisonnée est impossible à maîtriser. Ceci ne va d'ailleurs pas sans conséquences dans la vie quotidienne, puisque certains refusent catégoriquement d'approcher d'un lieu où ils pourraient être confrontés à des araignées (grenier, cave, garage, jardin...).
La question consiste à savoir pour quelle raison beaucoup d'entre nous ressentent cette peur. Deux grandes hypothèses se croisent.
• Un héritage de l'évolution, une sorte de réflexe de survie que nous avons gardé de nos lointains ancêtres, directement confrontés à des araignées représentant une menace mortelle.
• Notre mode de vie de plus en plus aseptisé, éloigné de la nature, qui exclut le contact avec les insectes et les arachnides. Dans d'autres cultures, les araignées ne sont absolument pas perçues comme une menace, que du contraire.
Surmonter sa peur des araignées n'est pas une tâche facile. L'une des solutions à tester consiste, si nécessaire en présence d'un proche, à essayer d'observer aussi longtemps que possible le comportement d'une araignée, afin de se convaincre qu'elle n'attaque pas et qu'elle ne peut donc pas faire de mal. A répéter aussi souvent que possible. C'est sur ce principe de l'exposition progressive, de l'habituation en espérant l'extinction de l'angoisse, que repose une prise en charge spécialisée, de type cognitivo-comportementale.